(Par Thierry Haroun) Après un an d’existence, le CISSS de la Gaspésie est largement en avance sur son échéancier quant à l’atteinte de l’équilibre budgétaire.
Ainsi, l’établissement de santé a débuté l’année financière avec un déficit anticipé de 21 millions de dollars. Et à la fin de l’exercice financier, l’organisation devrait présenter un déficit d’environ cinq millions de dollars. Un résultat financier qui n’est pas étranger à un ensemble d’efforts et de réorganisation du travail au sein de ce nouvel organisme qui fédère sous un même toit le secteur de la santé régionale depuis le 1er avril 2015.
« Ça fait un an que les CISSS est en fonction. Et je vous dirais qu’on se demandait au départ quel héritage nous allions avoir [au moment du regroupement des quatre anciens CSSS du territoire] », lance la présidente-directrice générale du CISSS, Chantal Duguay. Elle fait valoir que l’échéancier de l’atteinte du l’équilibre budgétaire est en avance étant donné qu’il était prévu d’avoir un déficit variant de 10M$ à 10,5M$. « Nous avons réussi à réduire le déficit en identifiant les endroits où on trouvait qu’il y avait vraiment une marge de manoeuvre et de l’optimisation à faire et de l’intégration de services tout en faisant en sorte que les services soient encore mieux rendus pour la population », précise Mme Duguay qui autrefois était à la tête du CSSS du Rocher-Percé.
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Une question de bien gérer
Selon elle, le budget du CISSS de la Gaspésie, qui atteint 300 millions de dollars, c’est comme gérer un budget personnel. « Il faut absolument que les dépenses soient bien gérées. Et c’est ainsi que nous avons procédé au cours de notre première année d’existence. » Bien. Mais comment atteindre l’équilibre budgétaire alors que le déficit est encore de 5M$? « On va continuer à faire de la réorganisation, mais davantage sur le plan de l’optimisation et plus précisément sur les services de support. Je pense ici aux départements de l’alimentation et de l’entretien ménager. Je vous donne un exemple plus précis. Quand la buanderie fonctionne le jour, on atteint des sommets de consommation de l’énergie. Or, si on organise les horaires on va faire des gains du côté énergétique. Vous savez, on fouille un peu partout pour faire des gains. » Elle conclut en rappelant « que ce qu’on est en train d’implanter en Gaspésie, c’est une gestion uniforme et rigoureuse. Ce que nous avons fait de façon efficiente. Nous suivons en ce sens les orientations du ministère de la Santé. Et dans ce contexte, nous avons le mandat de ne pas toucher aux services offerts à la population et de surtout les améliorer. »