Le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, demande à l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) de se pencher sur la centralisation des laboratoires, et ce, avant la mise en place du projet Optilab mis de l’avant par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette.

« Parce que le ministre a aboli le Commissaire à la santé et au bien-être, qui aurait été tout désigné pour accomplir ce mandat, nous demandons à l’INESSS de dresser un portrait clair des conséquences qu’aura le projet Optilab pour les patients et pour le réseau de la santé. Alors que les établissements n’ont plus les moyens de gérer les changements découlant des réformes de Gaétan Barrette, qu’ils sont désormais contraints de donner des contrats à l’externe de plusieurs centaines de milliers de dollars à des firmes privées pour gérer les transitions, il est urgent que l’INESSS nous donne l’heure juste quant aux économies que le ministre prétend pouvoir faire. L’augmentation des coûts, notamment de transport, que la centralisation engendrera doit aussi être documentée. L’INESSS peut et doit nous donner un avis fouillé et indépendant sur tous les impacts qu’aura Optilab », a déclaré Pascal Bérubé.

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Sans consultation préalable, on apprend que la centralisation des laboratoires ira de l’avant en cinquième vitesse, et ce, malgré les craintes exprimées par plusieurs.

Pascal Bérubé

« Sans consultation préalable, on apprend que la centralisation des laboratoires ira de l’avant en cinquième vitesse, et ce, malgré les craintes exprimées par plusieurs. Le transport, la sécurité et la traçabilité des échantillons s’avèrent des enjeux cruciaux pour lesquels de nombreuses questions demeurent, et le ministre est incapable de nous apporter quelque réponse que ce soit. Pourtant, pour plusieurs patients, la perte d’une analyse peut avoir de graves conséquences sur le délai d’un diagnostic, ou encore le traitement et le suivi d’un problème de santé ou d’une maladie. Un devoir de précaution s’impose au ministre, car derrière chacun des spécimens déplacés se trouve un être humain », a ajouté le député en dénonçant du même souffle la perte d’emplois de qualité.