Le dossier des transports dans Rocher-Percé et, par extension, un peu partout en Gaspésie, a été l’un des thèmes importants de la campagne au poste de préfet dans cette MRC.
En effet, que ce soit lors de rencontres avec les citoyens, et surtout lors du débat qui a eu lieu à l’École du Littoral de Grande-Rivière, le thème des transports a toujours été au centre des discussions.
Dans le cadre de cette campagne à la préfecture, le mouvement citoyen Touche pas à ma région Gaspésie avait invité les six candidats à prendre position sur l’enjeu du transport. Tous les candidats Maurice Anglehart, Philippe Berger, Raynald Blais, Suzanne Bourget, Benoît Cayouette et Nadia-Karina Minassian ont donné leur opinion sur le train, l’autobus et bien entendu le service aérien.
Précision qu’en Gaspésie, le service de train passagers est absent depuis quelques années, que le train de marchandises ne peut rouler en raison de la vétusté des rails. Le service d’autocars n’est pas mieux: depuis janvier 2015, Orléans Express a coupé ses arrêts en Gaspésie : de 44 à 7 dans le nord de la péninsule et 47 à 8 dans le sud. L’autobus est absent dans la ville de Percé… Pour ce qui est de l’aviron, deux aéroports, Gaspé et Bonaventure. Dans la MRC du Rocher-Percé, on désire implanter un « aéroport régional ». C’est dans ce contexte que les candidats à la préfecture Rocher Percé ont commenté la situation des transports dans cette MRC.
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Maurice Anglehart, ancien maire de Port-Daniel-Gascons, croit que pour l’autobus, il faudrait impliquer le ReGIM « surtout pour avoir un autobus de Rimouski en direction de la Gaspésie les vendredis après les cours de l’université et du Cégep, et le retour à Rimouski, le dimanche en soirée. » Il affirme que l’Amiral (train touristique) pourrait prendre le relais et effectuer la navette entre Gaspé et Matapédia. Quant à l’avion, il propose l’achat d’un CS 100 de la série C (de Bombardier), qui fera le trajet entre Gaspé, Rocher-Percé, Bonaventure, Sainte-Anne-des-Monts, Québec et Montréal.
Le candidat Philippe Berger compte avant tout sur le gouvernement Trudeau et son programme d’infrastructures. « Nous allons nous assurer d’avoir notre juste part et lui permettre de mettre à jour la Gaspésie en matière de transport collectif en respect avec l’environnement. Tous ces services publics sont essentiels et s’inscrivent dans la tendance internationale de favoriser ce type de transport », dit-il.
Pour l’ancien député du Bloc Québécois dans Gaspésie les Îles, Raynald Blais, les moyens de transport en plus d’être déficients sont trop onéreux. « Ça coûte trop cher et les horaires ne sont pas adaptés. C’est aussi simple que cela. Je le répète, il y a des essentiels au développement et les transports terrestres, maritimes, ferroviaires et aériens ne doivent pas être sacrifiés sinon il en va de notre avenir. »
Suzanne Bourget, pour sa part, croit fermement qu’il faut « retourner aux orientations prises lors de la planification stratégique et faire un plan de match pour l’ensemble des moyens de transport, en se projetant dans l’avenir parce que les choix faits aujourd’hui conditionneront les décennies à venir. »
Benoît Cayouette fixe ne premier lieu une grande priorité, celle d’améliorer les services d’Orléans Express « notamment en ce qui concerne le nombre d’arrêts et de services offerts aux utilisateurs lors des transferts. » Pour le transport par train, il pose une question que plusieurs Gaspésiens se posent aussi… « S’il est normal que l’on construise de nouvelles stations de métro à Montréal, des investissements qui nécessitent des milliards de dollars pour lesquels nous contribuons nous aussi, pourquoi devient-il si difficile de procéder à des investissements pourtant tout aussi nécessaires en Gaspésie? »
Quant au transport par avion, Benoît Cayouette affirme qu’il faut prendre « connaissance de la situation actuelle et des documents existants, notamment une étude qui n’est pas encore publique concernant l’aéroport de Petit-Pabos et ses possibilités, discuter avec nos voisins (Gaspé et Bonaventure). »
Nadia-Karina Minassian priorise le transport dans son ensemble. Elle dit : « Le problème du transport aérien en Gaspésie doit être réglé. Je suis en faveur de positionner l’aéroport de Grande-Rivière (comme aéroport régional en Gaspésie). Je crois qu’il y a matière à travailler pour apporter le train à Port-Daniel, car il y a un potentiel de transport de marchandises grâce à la vitalité économique qu’apportera Ciment McInnis. Pour ce qui est de l’autobus, on doit poursuivre les efforts pour faire connaître l’extraordinaire service de transport de la ReGIM et je n’hésiterai pas en tant que préfète à collaborer en ce sens. »
Rappelons que les bureaux de vote le jour du scrutin, soit demain le dimanche 28 février, sont ouverts de 10 h à 20 h. Consultez l’avis public à ce sujet paru dans le Journal Le Havre http://www.lamediatheque.tc/wp-content/uploads/html/HV_20160217/index.html#p=9