Le service de navettes de la Régie intermunicipale de transport Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine (RéGÎM) a coûté 290 000 $ en 2015 à sa première année d’opération, soit plus de 100 $ par déplacement.

Depuis décembre 2014, l’organisation a entrepris de compenser pour la diminution de services du transporteur Orléans Express. Elle gère donc un service de navettes pour rejoindre les arrêts raréfiés, grâce à une subvention du ministère des Transports du Québec (MTQ).

Au cours de l’année 2015, ce sont 2400 déplacements qui ont été effectués par l’entremise de ce service. « C’est sûr qu’on souhaiterait que le service soit utilisé davantage. Partout dans la région, il dessert de petits nombres d’usagers à la fois », explique le directeur général de la RéGÎM, Antoine Audet.

Des 290 000 $ qu’il en coûte, environ 40 000 $ ne seront pas récurrents pour les années à venir, advenant que le service soit reconduit. Il s’agit des frais de promotion et d’organisation, entre autres. 

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Malgré les chiffres, M. Audet insiste sur le fait que ce service répond à un besoin réel pour les utilisateurs qui n’ont pas de moyens alternatifs pour rejoindre les arrêts d’Orléans Express. Il ajoute qu’en l’absence de la subvention du MTQ, la RéGÎM serait contrainte d’assujettir son réseau aux services d’Orléans Express, ce qu’elle ne souhaite pas faire.

Audiences de la CTQ

L’organisme prévoyait participer à l’audience de la Commission des transports du Québec (CTQ), le 14 mars, visant à analyser l’évolution de la situation de l’entreprise Orléans Express suite à la diminution de ses services en région.

« Nous avons reçu un avis qui semble indiquer que seule Orléans Express sera entendue par la CTQ. Nous souhaitons cependant déposer un mémoire faisant le bilan de la situation; rappeler que ces coupures ont des impacts importants », explique M. Audet. Il voudrait également soumettre des aménagements qui pourraient être intéressants pour l’amélioration du service, comme de desservir Percé pendant la saison touristique.

La CTQ avait autorisé en octobre 2014 l’entreprise à réduire certains de ses services de transport interurbains, à compter de janvier 2015, compte tenu des problèmes de rentabilité importants auxquels elle était alors confrontée.

L’audience publique visera à faire un suivi des effets de cette décision sur l’entreprise : résultats des mesures prises pour redresser sa situation financière; facteurs contribuant à l’amélioration ou à la dégradation de cette situation; l’évolution de la rentabilité des trajets où les horaires ou fréquences ont été diminués; l’opportunité de maintenir, de modifier ou de révoquer les permis suspendus par la décision autorisant la diminution de services.