Par Thierry Haroun Plus d’une soixantaine de personnes ont assisté à la présentation de la firme Servitech tenue le 22 mars au centre récréatif de Barachois. Une séance d’information qui n’a pas été de tout repos pour le présentateur, Stéphane Roy, le patron l’entreprise.

La séance était à ce point houleuse qu’à un moment donné Stéphane Roy a dit à l’audience, en très grande majorité anglophone, qu’il ne fallait pas voir la hausse de l’évaluation foncière comme «complot» ou un «complot terroriste».

Dans les faits, plusieurs personnes se sont présentées avec des idées préconçues selon lesquelles Servitech, la Ville de Percé et la MRC Rocher-Percé étaient de mèche afin de hausser les valeurs foncières et remplir les coffres de la municipalité. Le ton lors de la période des questions frôlait presque l’insulte envers le présentateur qui a pratiquement perdu patience à un certain moment, alors que le modérateur, le conseiller municipal Robert Daniel a, à plusieurs reprises, appelé la foule au calme.

Cela dit, tout émane des récentes hausses de taxes qui ont, dans certains cas, atteint 500$, 1000$ voire 2000$, particulièrement dans les quartiers de Saint-Georges-de-Malbaie et de Barachois.

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Tout s’explique a indiqué Stéphane Roy lors de sa présentation, très détaillée pour qui portait attention, de plus d’une heure sur la façon dont son entreprise a procédé dans le cadre du tout dernier rôle d’évaluation menant aux récentes hausses de taxes. Il a répété que ce processus suit des règles très strictes imposées par la Loi sur la fiscalité municipale et qu’il est redevable au titre de son code de déontologie de son ordre professionnel.

« On divise le territoire et après on évalue les immeubles à l’intérieur de chacune de ces poches pour ne pas comparer des immeubles qui ne sont pas comparables entre eux », a-t-il expliqué en précisant que les comparatifs des propriétés qui se sont vendues dans un même secteur donné, menant à l’évaluation, reposent sur des caractéristiques pointues comme l’année de construction, le zonage, l’accès à la mer ou au réseau d’aqueduc et d’égout, entres autres.

Résultats

Résultats, le cas de figure de Saint-Georges-de-Malbaie présenté par M. Roy est assez éloquent. Près d’une dizaine de ventes de propriétés ont eu lieu récemment. Ainsi, une maison évaluée à 30 400$ s’est vendue à 69 600$. Une autre évaluée à 56 000$ s’est vendue 127 000$. Une autre encore évaluée à 78 000$ s’est vendue 161 000$. Une maison mobile évaluée à 57 000$ a été vendue (tenez-vous bien) à 141 000$.

Tout cela n’est pas étranger à la hausse globale de la valeur foncière d’un secteur, a répété ad nauseam Stépane Roy. Le processus, les échéanciers et les informations en lien avec une contestation d’un compte de taxes sont disponibles à l’hôtel de ville de Percé. 

« On divise le territoire et après on évalue les immeubles à l’intérieur de chacune de ces poches pour ne pas comparer des immeubles qui ne sont pas comparables entre eux »

Stéphane Roy