SANTÉ Lino Desbois était le porte-parole du Défi Cœur des Neiges qui a eu lieu en février à la station de ski Val Neigette. Il a accepté ce rôle parce qu’il souhaite faire avancer la recherche. Il prône aussi pour une vie saine et en santé car l’entrainement qu’il se donne lui a permis d’éviter le pire.

Ceux qui connaissent Lino Desbois savent qu’il est une force tranquille. Cet homme de 45 ans, 6 pieds 3 pouces, 225 livres s’entraîne un minimum de 10 heures par semaine, mange au restaurant tous les jours, travaille des quarts de 12 heures en ligne régulièrement, n’est pas inquiet, est positif, serein, a l’esprit en paix, déborde d’énergie, est sociable et très déterminé.

« Perdre ou gagner ça ne me dérange pas. Perdre quand tu as tout donné, je suis correcte avec ça, mais perdre et ne pas avoir tout donné, là je ne suis pas satisfait », explique Lino Desbois.

Né d’une famille de pêcheurs, Lino Desbois a compris très tôt que le sport individuel était fait pour lui, après avoir expérimenté le hockey. Le vélo est arrivé dans sa vie vers l’âge de 17 ans et depuis sa passion ne l’a plus jamais quitté…sans savoir qu’il avait un problème au cœur. Un problème de fibrillation auriculaire qui aurait pu lui être fatal.

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« Je l’ai su à 38 ans. Mon cœur battait très vite souvent, à 180, comme en plein entrainement alors que j’étais assis bien tranquille et moi je n’en faisais pas de cas. Comme d’habitude, j’allais au maximum de ma capacité dans ce que je faisais, mais un jour, j’ai compris que c’était grave. J’ai choisi l’opération plutôt que de prendre des pilules pour le reste de ma vie », précise-t-il.

Malgré qu’il était très en forme, il apprenait que les risques d’AVC étaient plus élevés de 15 %.

« Je me suis fait opérer en 2010 la première fois, mais ça n’a pas fonctionné. Ils ont essayé la petite opération. Ça a marché deux semaines et après mon cœur s’est remis à battre très vite. En 2011, j’ai été réopéré et là ça a fonctionné. Le médecin m’a confirmé que je suis guéri. »

De Sainte-Thérèse de Gaspé à Rimouski, en passant par la Côte-Nord et Montréal, Lino Desbois a fait le tour du Québec pour son travail. Sa passion pour le cyclisme l’a amené jusqu’en Europe. En 1991, il se frottait aux grands du monde du cyclisme. Après trois mois là-bas, il réalisait que sa passion en était une de participation et non de sacrifices.

M. Desbois n’a pas eu peur pour lui-même, mais pour son père oui ! Ce dernier a aussi été opéré pour le cœur. C’est à ce moment que Lino a réalisé à quel point il est important de trouver des fonds pour la recherche et pour la prévention.