En ce 8 mars, la Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie interpelle plus que jamais la ministre de la Condition féminine, Lise Thériault, afin qu’elle défende les droits de toutes les femmes de la province.

Depuis près d’une dizaine de semaines, l’organisation fait parvenir à la ministre des analyses et des recommandations pour appuyer les travaux en vue de l’actualisation de la politique gouvernementale pour l’égalité entre hommes et femmes, estimant que Lise Thériault arrive en poste à un moment où les femmes du Québec font face à des reculs importants au plan économique et social.

À ce jour, plus de 1000 messages sont parvenus à la ministre par courriel, par télécopie, par lettre ou via les réseaux sociaux, en espérant la sensibiliser en vue de la politique gouvernementale Pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait.

En cette Journée internationale des femmes, la Table de concertation est cependant malheureuse de constater qu’elle refuse d’être à l’écoute. « Son ultime conseil : « Tu veux prendre ta place, faire ton chemin? Let’s go, vas-y! ». Malheureusement, Mme Thériault ramène une problématique collective et sociale à une question de volonté individuelle et nie par le fait même la discrimination systémique qui touche encore aujourd’hui les femmes », souligne la coordonnatrice Mireille Chartrand.

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Cette dernière indique que cette posture de la ministre inquiète quant à sa capacité de mettre en place de véritables options permettant d’atteindre une égalité de fait pour toutes les femmes.

« Nous considérons que pour remplir les fonctions de ministre de la Condition féminine, il est essentiel de reconnaître que la lutte pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait, est encore d’actualité et à poursuivre. Mme Thériault doit comprendre que c’est une lutte collective qui nécessite la contribution de toutes et de tous. Elle doit accepter que ce soit avec, par et pour toutes les femmes du Québec, que c’est avec, par et pour les organisations féministes qui défendent collectivement leurs droits que nous pourrons y arriver. »