La Commission des Transports du Québec (CTQ) vient tout juste de rendre sa décision et a finalement décidé de maintenir le statu quo des services d’Orléans Express dans la péninsule gaspésienne.
La restructuration du réseau d’autocars, telle que connue depuis janvier 2015, sera donc maintenue. Une conclusion qui sera vraisemblablement saluée par le transporteur, qui avait fait la demande de ce statu quo pour atteindre les objectifs de son plan de redressement.
La Commission considère qu’il serait inapproprié pour le moment, de rajouter des obligations à Orléans
extrait de la décision rendue par la CTQ
Rappelons que le 9 octobre 2014, la CTQ avait autorisé à ce qu’Orléans Express réduise considérablement sa desserte en Gaspésie afin de redresser sa situation financière. Le 1er janvier suivant, le nombre d’arrêts était ainsi passé de 88 à 16, le tronçon entre Gaspé et Grande-Rivière avait été abandonné et le nombre de trajets quotidiens coupé en deux.
Financièrement, la stratégie commerciale, de réingénierie du service et de contrition des coûts d’exploitation aura commencé à porter ses fruits. Le transporteur expliquait en mars dernier avoir résorbé une partie de ses pertes. Elles étaient de 5 262 000$ en 2014 comparativement à 3 610 000$ l’an dernier.
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Lors d’audiences publiques, Patrick Gilloux, président et chef des opérations de Kéolis Canada (la société mère d’Orléans Express), a indiqué être satisfait à ce jour de ce plan de redressement, mais qu’il s’étendrait sur une période plus longue qu’une seule année, comme prévu initialement. L’entreprise estime pouvoir équilibrer ses revenus et ses frais d’exploitation au cours de l’année 2017. Un énoncé qui a trouvé une oreille attentive à la CTQ, qui maintient donc les services tels qu’offerts actuellement en Gaspésie.
« La Commission considère qu’il serait inapproprié pour le moment, de rajouter des obligations à Orléans concernant l’exploitation de ses services de transport interurbain et de risquer ainsi d’affecter la pérennité du plan de redressement mis en œuvre sur l’ensemble de son réseau », peut-on lire dans la décision rendue aujourd’hui. La CTQ aurait été en droit de suspendre, modifier ou révoquer le permis du transporteur si elle avait jugé qu’il ne fournissait pas un service de qualité à laquelle le public est en droit de s’attendre.
À noter que la décision n’affecte pas l’entente convenue il y a une douzaine de jours pour le retour du transporteur au sud de la péninsule, en collaboration avec cinq MRC de la Gaspésie. Ces dernières ont accepté de verser chacune 7 500$ pour le retour d’une desserte entre Gaspé et Grande-Rivière, avec des nouveaux arrêts à Percé, New Richmond et Port-Daniel, ainsi que Cap-Chat en Haute-Gaspésie.