Après avoir été hésitante hier à divulguer quoi que ce soit dans son dossier, la mairesse de Chandler, Mme Louisette Langlois, met en lumière aujourd’hui un dossier complet de quelque 350 pages Facebook d’échanges, à partir du mois d’août 2003 jusqu’au 10 avril 2016, entre un conseiller de la ville et un ex-animateur de la radio locale. Elle a reçu ce document au cours des derniers 24 heures. « C’est une campagne de salissage », dit-elle
La mairesse de la Ville de Chandler a reçu un jugement de suspension de 30 jours sans rémunération, à compter du 1er juin prochain, de la Commission municipale du Québec. Les juges administratifs reprochent à l’élue d’avoir fait fi de la « ligne hiérarchique au sein de la Ville » en plus de ne pas avoir eu de « communications franches, transparentes et honnêtes envers les membres du conseil et le directeur général. » Par ces agissements, la mairesse a contrevenu à l’article du code d’éthique et de déontologie à l’intention des élus de la ville.
Jointe à l’Hôtel de Ville de Chandler, Madame Langlois avoue qu’elle « ne peut pas nier ce que la Commission a rendu comme jugement, mais j’ai reçu un document de 320 pages, après le jugement de la CMQ du 16 mai, qui aurait pu influencer les juges administratifs. »
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« C’est incroyable ce qu’il y a là-dedans. Des propos dégradants, des mots tellement grossiers », affirme la mairesse. Des passages dans ces échanges font sursauter Louisette Langlois. Il est écrit : « Je vais nuire à son (Louisette Langlois) image. Si elle ne me donne pas tout ce que je veux, elle va manger ses bas… », etc.
Interrogée sur la suite à donner à ce dossier, Mme Langlois affirme : « Je vais faire une plainte à la Commission municipale du Québec. C’est le seul canal pour nous, les élus, pour faire des plaintes. Je pourrais aller au civil, mais ça donnera quoi ? »
La mairesse laisse entendre qu’elle pourrait demander une révision juridique de la décision de la Commission municipale du Québec du 16 mai dernier devant la Cour supérieure, « mais ça va prendre un an ou deux avant que ça passe devant les juges. Encore là, ça ne donnera rien. C’est moi qui vais la faire cette révision juridique…»
Suspension
Donc, la décision de la CMQ est immuable : à partir du 1er juin, Mme Langlois devra s’éloigner de l’Hôtel de ville de Chandler pour 30 jours. Ce sera très difficile pour elle puisqu’elle est impliquée dans les fêtes du centenaire de la ville de Chandler qui se dérouleront à la fin du mois de juillet. « J’étais très active pour le 100e anniversaire de Chandler. Je mets les bouchées doubles présentement avant de quitter le 1er juin », insiste Mme Langlois.
En conclusion, Louisette Langlois lance ce message : « Quand la population fait un choix pour un conseiller, c’est très pertinent et important de faire le bon choix qui permettra à tout le monde de travailler dans le bon sens, le sens du développement de la ville et dans l’intérêt de toute notre population et non pas à son détriment. »