Des milliers de personnes ont défilé dans les rues de nombreuses villes de la province, en ce dimanche 1er mai, afin de souligner la Journée internationale des travailleurs.

Sous le thème «On a le Québec à coeur», les organisations syndicales, étudiantes et communautaires souhaitaient dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement Couillard, mais aussi revendiquer une hausse du salaire minimum à 15 $ l’heure.

À Montréal, la population était conviée à un rassemblement au parc Lafontaine. Un cortège s’est ensuite mis en branle jusqu’au parc Jeanne-Mance.

«Le Québec qu’on a à coeur, c’est un projet de société, qui est une société plus juste et plus égalitaire», a expliqué en entrevue le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Daniel Boyer.

«C’est évident que lorsqu’on diminue les services publics autant en éducation, en santé, qu’au niveau des CPE, on ne fait qu’accroître les inégalités», a-t-il soutenu.

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Le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau, était à Saguenay dimanche.

Il a appelé à la formation d’«alliances larges» pour réclamer un revenu décent tout au long de la vie des travailleurs.

«Il faut maintenant passer à une autre étape et revendiquer un changement de cap majeur par l’établissement de mesures qui améliorent le revenu de la grande majorité des gens. Il nous faut unir nos forces!», a-t-il lancé.

Les dirigeants des principales centrales syndicales ont rencontré le premier ministre Philippe Couillard, vendredi, pour leur faire part de leurs revendications.

Daniel Boyer, Jacques Létourneau, Louise Chabot, de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), et François Vaudreuil, de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), ont notamment exigé une hausse importante du salaire minimum et des prestations d’aide sociale.

Ils ont demandé la fin des compressions dans les services publics et les programmes sociaux, ainsi qu’une «intervention structurée» dans les secteurs manufacturier et industriel.

De son côté, la Coalition pour la justice sociale réclame un meilleur partage de la richesse, et un réinvestissement massif dans l’action communautaire.

Elle déplore également les «attaques» du gouvernement contre le réseau de la santé et des services sociaux et particulièrement celui des services de garde. (La Presse Canadienne)