(Par Thierry Haroun)Les contacts sont complètement coupés entre les Bateliers et le maire de Percé, André Boudreau, concernant le financement de l’entretien du nouveau quai devant être construit au cours des prochaines années. Une mise en demeure a même été envoyée.
Rien ne va plus entre les parties. La proposition d’il y a quelques semaines de la Ville d’aller chercher 30% du revenu brut des Bateliers de Percé pour financer l’entretien de cette infrastructure à long terme une fois construite par l’entremise d’un fonds a mis le feu aux poudres. À tel point qu’une mise en demeure a été envoyée tout récemment par Les Bateliers par l’entremise du bureau d’avocats Fasken Martineau. « On a fait la preuve par cette mise en demeure que c’était illégale. Que c’était une forme d’expropriation. Je pense que le Conseil municipal devra prendre une décision », note la porte-parole de l’entreprise, Mona Cahill.
Devant cet état de fait, la Ville a envoyé une longue lettre explicative à l’industrie touristique de Percé, dont nous avons obtenu copie, portant sur l’ensemble de la Réforme maritime en rappelant que la mise sur pied d’une billetterie unique pourrait être envisagée pour financer l’entretien du quai. Bref, rien pour rassurer Mme Cahill. « Il y a des choses qui ont été dites dans cette lettre et qui pourraient mener à des poursuites. » Et à propos de la billetterie, elle avait ceci à dire: « Nous, on garde nos acquis. Et pas question de donner la gérance de nos entreprises (à la Ville). »
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Et plus question de parler au maire, pour l’instant du moins, dit-elle. «On a toujours été ouverts à discuter avec la Ville. Sauf qu’on ne pense pas pour le moment qu’on va le faire avec ce maire, l’adrénaline est trop élevée. Je dois vous dire que nos administrateurs sont très frustrés. »
Réaction du maire
Le maire de Percé, André Boudreau, ne fait pas grand cas des critiques formulées à son endroit par Les Bateliers. Selon lui, la lettre que son bureau a envoyée au secteur touristique se voulait claire et transparente quant à la démarche afin de trouver une solution commune pour financer le quai. La billetterie unique est une avenue à regarder de près malgré l’opposition des Bateliers. « C’est à nous d’abord de trouver une solution légale et municipale sur le plan de la tarification de sorte à garantir un financement à long terme parce que le nerf de la guerre, c’est ça. On ne peut pas prendre le quai sous notre responsabilité demain matin et ensuite trouver une façon de financer le tout. Avec moi, ça ne se passera comme ça. » Il insiste pour dire qu’il est toujours ouvert aux discussions avec Les Bateliers. « Sauf que ce n’est pas moi qui a envoyé la mise en demeure. » Vu le contexte, la Ville va demander à Pêches et Océans Canada de reporter la reconstruction du quai pour l’automne 2017.