Le traitement des matières résiduelles dans la MRC du Rocher-Percé se porte plutôt bien selon les données publiées pour l’année 2015. Bilan et perspective avec la directrice générale de la Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles de la Gaspésie, Nathalie Drapeau.
D’abord les chiffres. La documentation de la Régie, qui gère entre autres le centre de tri situé à Grande-Rivière, démontre qu’un taux de valorisation de 51 % des 17 700 tonnes de déchets générés par l’ensemble de la population, des institutions, commerces et industries a été atteint. La bonne nouvelle, c’est que les efforts conduits par la Régie auprès de la population entre autres ont porté fruit alors que l’on constate une diminution de 33 % à l’enfouissement depuis 2010. Quant aux faits saillants, notons un tonnage de 3 943 tonnes au site de compostage (situé dans l’arrière-pays de Chandler), 2 260 tonnes pour le volet de la récupération et quelque 2 800 tonnes de matières pour le volet de la valorisation.
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Sur une note un peu plus sombre, la Régie constate que près de 15 % des résidents n’utilisent toujours pas le bac bleu, soit le recyclage. ( Le bac brun étant pour le compostage et le bac vert pour les déchets). « En effet, ce 15% nous fait réaliser qu’il y a toujours du travail de sensibilisation à faire auprès des gens. Et dans ce cas, je reviens toujours avec l’argument économique selon lequel quand quelqu’un met une matière dans le bac bleu ou brun, le coût est de 90$ la tonne, ce qui inclut la collecte, le transport et le traitement. Tandis que lorsque quelqu’un ne fait pas le choix de mettre une matière dans bac bleu ou le bac brun et de le mettre plutôt aux déchets (bac vert), ça coûte 175$ la tonne!», lance Mme Drapeau, visiblement passionnée par son métier.
À l’échelle du compostage, même si les chiffres ne sont pas précis, on estime que la participation citoyenne tourne autour de 50%. Le but étant d’atteindre 80% d’ici trois ans, ajoute Mme Drapeau avant d’ajouter que la patience est de mise. «Il y a un changement d’habitudes à faire. Il faut être patient. On ne peut pas demander aux gens un changement de comportement en l’espace d’un an. Ça peut prendre quatre, cinq ou six ans.»