Prévue pour ce matin, la rentrée scolaire des étudiants du Cégep de la Gaspésie a dû être retardée d’une demi-journée, en raison d’une grève du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).
Le syndicat, qui regroupe quelque 700 professionnels du réseau collégial, dont 31 pour le Cégep de la Gaspésie et des Îles, a atteint la semaine dernière la marque symbolique du 500e jour sans convention collective.
Les courbes de salaire n’ont pas suivi. Ça correspond au moment où nos corps d’emploi se sont féminisés. C’est discriminatoire.
Marie-Hélène Bergeron, déléguée syndicale
La conseillère pédagogique et déléguée syndicale locale, Marie-Hélène Bergeron, dénonce la lenteur du processus, et réitère le désir des membres de mettre de la pression pour que les négociations, qui sont au point mort, s’accentuent.
« Il y a eu le dépôt d’une offre le 16 juin, mais depuis il n’y a eu aucune rencontre de négociation avec la partie patronale, qui semblerait-il n’aurait pas de mandat du Conseil du Trésor pour négocier avec les professionnels. Il ne se passe donc strictement rien et c’est pourquoi nous avons décidé de faire une action de mobilisation aujourd’hui. »
Les trois principaux enjeux litigieux touchent à l’équité salariale, la relativité salariale et l’appartenance des professionnels à l’enseignement supérieur. Marie-Hélène Bergeron rappelle que la proposition de la partie patronale voulant que certains professionnels aient droit à une augmentation et d’autres non est inacceptable. « Ce sont 50% de nos membres qui y perdraient au change », explique-t-elle. Cette dernière montre également qu’en regardant les courbes des salaires, les cadres et les enseignants ont connu des augmentations constantes, contrairement aux professionnels.
« Vers la fin des années ’90, la courbe et les augmentations n’ont pas suivi. Ça correspond au moment où nos corps d’emploi se sont féminisés. C’est discriminatoire. »
Finalement, l’an dernier, après 15 ans de négociations et de mobilisations, les professeurs de cégep ont obtenu la reconnaissance de leur appartenance à l’enseignement supérieur, montant du même coup dans la structure salariale. Les professionnels du SPGQ demandent la même reconnaissance de leur appartenance à l’enseignement supérieur.
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Rappelons que les professionnels du Cégep de la Gaspésie et des Îles comptent sur plusieurs corps d’emploi comme les aides pédagogiques, les bibliothécaires, les agents de communication et d’administration, les conseillers pédagogiques, à la vie étudiante et aux services adaptés, les travailleurs sociaux, les psychologues et les analystes en informatique. Seul le cégep gaspésien a tenu une demi-journée de grève dans tout l’Est-du-Québec.