Selon le groupe environnementaliste Environnement Vert Plus (EVP), « la cheminée de la cimenterie crachera environ 80 kg de plomb et 2 kg de cadmium sur Port-Daniel – Gascons et les environs chaque année. On connait la toxicité du plomb pour le système nerveux et le cadmium représente un danger à des concentrations sous les seuils de détection. »
Précisons ici qu’EVP tire ses informations de l’étude d’impact sur la cimenterie que la firme Genivar a déposée en version finale en novembre 2013. Le groupe environnementaliste fait référence ici au Tableau 11 de l’annexe F-1.
Selon l’étude d’impact, les métaux et métalloïdes suivants sortiront chaque année de la cheminée de la cimenterie : ainsi, l’argent, l’arsenic, le baryum, le berylium, le cadmium, chrome, le cuivre, le mercure, le plomb, le thallium et le zinc composeront ce cocktail.
Malgré les inquiétudes d’EVP, le dossier de Génivar nous offre une autre histoire…
L’étude, pourtant, donne une autre perspective. En effet, dans la conclusion de la mise à jour de l’étude de répercussions sur l’environnement du Projet d’implantation d’une cimenterie à Port-Daniel-Gascons, un document intégrant le rapport original et les analyses supplémentaires demandées par le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) on peut y lire au tout dernier paragraphe de l’étude que « les évaluations environnementales complétées nous permettent de conclure que les répercussions du projet seront largement contrebalancées par les aspects positifs qui en découleront. En effet, les retombées économiques prévues sont majeures pour Port-Daniel-Gascons, la MRC du Rocher-Percé et toute la région de la Gaspésie. Cela se traduira aussi positivement sur plusieurs composantes sociales de la municipalité et de la région. Enfin, de par l’effet très structurant que ce projet aura dans l’aménagement et le développement du territoire municipal, il permettra à la municipalité de Port-Daniel-Gascons d’accroître son rôle de pôle économique au sein du territoire de la MRC du Rocher-Percé en plus d’offrir à ses citoyens des infrastructures améliorées. »
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Malgré tout, EVP soutient et persiste à dire que « la population a le droit de savoir à quoi s’attendre par rapport à ce projet. Si la compagnie a menacé de ne pas s’installer si on la soumettait à un BAPE, elle doit au moins fournir des réponses à des questions aussi fondamentales, surtout lorsqu’il est question de substances connues pour avoir contaminé des sols autour d’autres cheminées industrielles. »
Le groupe croit que « maintenant que la Caisse de dépôt et placement détient la majorité des voix du projet, elle peut faire amende honorable, rejeter le chantage à l’origine du projet (on n’ouvre pas la cimenterie si on oblige un BAPE, disait-on à l’époque) et demander de manière autonome la tenue d’un BAPE. »