La Communauté Métisse Autochtone de la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent et des Îles-de-la-Madeleine a indiqué la semaine dernière son opposition catégorique au projet de loi 106 sur les hydrocarbures du gouvernement libéral du Québec.
Selon la Nation Métis « ce projet de loi vient ouvrir une porte à l’exploration ou l’exploitation pétrolière dans la Baie-des-Chaleurs ainsi que la Baie de Gaspé. Il est inadmissible que de tels projets arrivent dans deux écosystèmes importants de la péninsule gaspésienne. »
La communauté base son argumentaire sur le phénomène des courants marins arrivant du Golfe Saint-Laurent qui vont frapper la côte nord de la baie des chaleurs, du côté du Nouveau-Brunswick, en remontant jusqu’à Listuguj et face à Campbellton y tourbillonnent un certain temps, pour finir par suivre la côte sud du Québec. Pour le secteur de New Richmond à Port-Daniel, le courant marin, refoulé sous le courant nordique, balaye le fond et ressort face aux Îles Miscou du Nouveau-Brunswick.
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Ce courant continue à balayer toutes les côtes acadiennes. Dans l’éventualité d’un déversement de pétrole, c’est toute la Gaspésie, l’Acadie et même les Îles-de-la-Madeleine qui risquent d’être contaminés, avance l’organisation.
Selon le président de la Communauté, le Grand-Chef Benoît Lavoie, « nous appuyons tous ceux qui s’opposent à ce projet de loi. Un projet de cette envergure ici présenterait un risque élevé de polluer la qualité de l’eau entourant la Gaspésie, le Nouveau-Brunswick et tout l’Est du Canada. La Communauté souhaite lancer un cri d’alarme auprès de la population afin que ceux-ci s’opposent également à ce projet de loi. »
Selon M. Lavoie « les gouvernements ont l’obligation sur l’honneur de considérer notre Communauté Métisse Autochtone. Ils doivent nous aviser des démarches et des projets qui touchent directement l’avenir des ressources naturelles de l’ensemble du territoire de la Communauté. »
« Vous comprendrez que nous nous faisons les protecteurs de l’eau, l’eau potable n’est pas qu’un bien pécuniaire au Canada. L’eau potable est un bien vital qui appartient à tous les habitants de mère la Terre », conclut le Grand-Chef Benoît Lavoie.