De la Gaspésie jusqu’au Saguenay, plus de 20 000 personnes ont signé, à ce jour, une pétition demandant un moratoire sur l’implantation du projet Optilab qui rapatrierait les analyses de laboratoire en un seul lieu par région.
Le projet Optilab sortirait la grande majorité des analyses effectuées (échantillons de sang, pap tests, biopsies, etc) dans les hôpitaux pour les envoyer dans un grand laboratoire. Dans le cas de l’Est-du-Québec, ce laboratoire serait implanté à Rimouski.
Or, plusieurs inquiétudes sont soulevées notamment au niveau du transport des échantillons sur de longues distance L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) a déjà exprimé ses craintes, notamment en Gaspésie, sur les risques et inconvénients d’avoir un méga-laboratoire à des centaines de kilomètres des hôpitaux. On avait notamment soulevé les délais d’analyse qui seraient plus longs, les risques sur la qualité des échantillons et, évidemment, la possibilité que des emplois soient abolis. Aux dernières nouvelles, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette parlait de 70 % des analyses qui seraient envoyées à Rimouski. Le projet Optilab prendrait de deux à trois ans à implanter dans la région.
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Lors du dernier conseil d’administration du CISSS-Gaspésie, la PDG, Chantal Duguay, a réaffirmé que le ministre Barrette avait été très clair sur sa volonté de déployer le projet dans la région.
Vive opposition
La présidente de l’APTS, Carolle Dubé se réjouit que la pétition demandant un moratoire sur le projet Optilab ait déjà atteint 20 000 signataires. « C’est un message clair au ministre. Son projet de centralisation va trop vite et se fait sans l’adhésion du personnel. M. Barrette, il est temps d’entendre le message de la population et des intervenants. Cessez de faire comme si vous étiez le seul à détenir la vérité, écoutez-nous»
Le plan du ministre de la Santé est de créer 14 méga-laboratoires centraux pour effectuer la grande majorité des analyses faites actuellement dans les hôpitaux. Le gouvernement prévoit ainsi économiser des dizaines de millions de dollars.