Hémodialyse, orientations ministérielles et teinte locale; voilà les trois termes qui sont revenus le plus souvent pendant le conseil d’administration du CISSS-Gaspésie qui a duré un peu plus de trois heures.
La courte période de questions d’une durée de 30 minutes qui couvre l’ensemble des établissements de santé de la Gaspésie a tourné autour des soins d’hémodialyse. Toutefois, peu de réponses ont été offertes.
Jean Lapointe, ce Gaspésien souffrant d’insuffisance rénale, a demandé ce que le CISSS prévoyait faire pour l’accessibilité aux traitements d’hémodialyse en 2017. La présidente-directrice-générale, Chantal Duguay, n’avait pas de réponse concrète à offrir au citoyen, se contentant d’affirmer qu’elle était empathique à sa cause, et qu’il n’y avait pas de recette miracle. Elle a ajouté qu’il s’agit d’un dossier complexe et que le CISSS-Gaspésie fait beaucoup de représentations auprès du ministre de la Santé mais qu’au final, l’organisation est tributaire des orientations ministérielles.
Lucie Provencher a également posé une question sur les soins d’hémodialyse, en proposant une unité mobile de soins qui couvrirait Gaspé et Sainte-Anne-des-Monts. Le directrice-adjointe, Johanne Méthot a répondu que cette solution est difficilement applicable en raison du manque de néphrologues dans la région.
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Finalement, Jacques Mimeault a demandé si le CISSS-Gaspésie endossait les propos du ministre de la Santé, Gaétan Barrette qui affirmait récemment qu’il était « acceptable » pour des patients de faire 1 200 km par semaine pour recevoir des traitements. Le président du conseil d’administration, Richard Loiselle a répondu que « la proximité des services était une priorité », sans toutefois préciser ce que représentait une « proximité acceptable » pour lui.
Couleur locale et orientations ministérielles
La PDG a décliné la liste des orientations ministérielles qui sont en quelque sorte, la bible des dirigeants de CISSS pour la prochaine année. Il est notamment question d’accès aux médecins spécialistes, aux services de première ligne qui passe par les groupes de médecine familiale (GMF), le soutien à domicile et de l’implantation d’Optilab.
Richard Loiselle a répété à maintes reprises que l’organisation du CISSS-Gaspésie peut apporter une « couleur locale » aux orientations du ministre mais qu’au final, les actions doivent tourner autour de ces orientations. « Par exemple, avec une population vieillissante comme c’est le cas en Gaspésie, on peut davantage axer nos services pour cette clientèle. »
D’autres sujets ont aussi été discutés comme un remaniement de l’organigramme actuel du CISSS. On a aussi abordé les problèmes à l’urgence de Maria dont la haute direction semble bien au fait.
Finalement, l’ex-président du défunt conseil d’administration de l’ex-CSSS de la Haute-Gaspésie, Magella Émond, siège maintenant au c.a. du CISSS-Gaspésie.