La Ville de Percé s’achemine vers un référendum sur la question d’un emprunt de 1,7 millions de dollars pour l’aménagement d’une rue commerciale en plein centre-ville.
Précisons tout de suite que ce projet est la création d’une rue commerciale entre la route 132 et le site du Géoparc. L’entrée passe près du pub Pit Caribou, de la Coop, jusqu’à la guérite du camping, qui mènera jusqu’au Géoparc. Cette rue n’est pas municipalisée présentement, mais elle le deviendra jusqu’au bâtiment du Géoparc. Avec la mise en place de cette nouvelle rue, 10 terrains deviendront disponibles pour ceux qui désirent y aménager des commerces qui devront être conçus pour favoriser leur utilisation durant toute l’année. La rue sera conçue comme une rue d’ambiance, avec circulation automobile et piétonne.
Cette rue s’intégrera, dans un contexte très patrimonial, avec de magnifiques bâtiments comme Le Pirate et le Belle-Anse, situés de l’autre côté de la route 132.
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Plus d’une centaine de citoyens étaient présents à cette assemblée du Conseil municipal de la Ville, hier, afin de se faire entendre sur la question de la rue commerciale.
Plusieurs citoyens et citoyennes étaient sur place pour commenter le projet : Line Beaudin: « Je comprends que les gens ne veulent plus de hausses de taxes. Mais je crois qu’on en a une, une solution, avec ce projet, pour les faire descendre » ; Michel Cyr: « J’espérais que les terrains seraient vendus avant d’aller en règlement d’emprunt » ; Ginette Beaudin: « On a besoin de cette rue-là si on veut que le Géoparc et le camping fonctionnent » ; Gaétane Mauger: «S’il vous plaît, faites un référendum pour qu’on puisse s’exprimer » ; O’Neil Cloutier: «C’est important de se créer des attraits. La rue, c’est la vision qu’on aura du Géoparc.» Mathieu Fleury: «C’est en mettant des infrastructures en place que des entrepreneurs vont s’établir.»
Pour sa part, la présidente du Géoparc, Mme Cathy Poirier, a indiqué que « le pavillon est implanté à cet endroit justement parce qu’une rue doit se construire. On veut créer un achalandage. »
L’artiste multidisciplinaire, Gaétan Essiambre, qui avait d’ailleurs lancé une invitation à assister à cette rencontre sur les réseaux sociaux a précisé : « On aura beau réparer les routes, réparer la piscine (…), les gens ne seront pas intéressés à s’installer ici pour y vivre sept mois par année.»
Faits importants
Depuis le début du dossier, le maire de Percé, André Boudreau, a toujours assuré ses citoyens que certains prêts que paie actuellement la municipalité arriveront à terme dans les prochains mois et viendront ainsi libérer à eux seuls le montant nécessaire pour le prêt engendré par le projet de rue, advenant le cas où les terrains ne se vendent pas.
Après avoir entendu les commentaires des citoyens sur cette question, le conseil municipal de la Ville est passé au vote sur la tenue d’un référendum : 4 conseillers ont voté en faveur et 2 ont voté contre. La greffière de la municipalité, Mme Gemma Vibert, a indiqué que la tenue d’un référendum coûterait environ 30 000 dollars et il se déroulera le 20 novembre.
En conclusion, le maire André Boudreau a lancé un appel aux contribuables qui désirent que le développement économique se poursuive dans la localité : « J’espère que les gens en faveur du projet vont se lever et aller se prononcer. Ils vont devoir travailler et aller chercher leurs réseaux pour inviter les gens à y aller, ce sera un peu comme des élections ».
Le maire se dit confiant de voir la réalisation du règlement d’emprunt l’emporter.
« Ne rien faire n’est plus une solution. Quand on est en développement et quand on est fragile comme la ville de Percé peut l’être malgré sa façade, parce que nous ne sommes pas beaucoup de monde à payer. Quand on n’explique pas le projet comme on va le faire ce soir, et qu’on dit n’importe quoi, c’est inquiétant. Inquiétant surtout pour les personnes vulnérables », affirme André Boudreau.