ÉCONOMIE. Alors que le premier semestre de 2015 s’est avéré difficile pour la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine, les chiffres de janvier montrent une toute autre réalité au chapitre de l’emploi dans la région.
« L’année 2015 a été un peu plus difficile, surtout pour le premier semestre. C’est ce qui explique que nous ayons terminé l’année avec des données moins bonnes », explique l’économiste de la direction régionale d’Emploi-Québec, Alexandra Chabot. L’année 2015 s’est terminée avec 2400 personnes de moins dans la population active et de 1500 personnes en emploi de moins sur les chiffres de 2014.
Cependant, le groupe des 55 ans et plus s’en est mieux tiré, alors qu’il a terminé l’année avec les meilleurs taux d’activité et d’emploi depuis qu’Emploi-Québec a commencé à tenir des registres, en 1987. « Ce sont des données encourageantes, puisque c’est un groupe qui est en croissance dans la population de la région », souligne l’économiste.
La population active se définit comme la somme des personnes en emploi et des personnes qui cherchent activement de l’emploi, que l’on appelle communément « chômeurs ». Si la région a connu une baisse de son taux de chômage en 2015, passant de 16,3 % à 14,7 %, ce n’est pas nécessairement bon signe. « Ce peut être des chercheurs d’emploi qui se sont découragés, vu la baisse du nombre d’emplois », indique Mme Chabot.
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2016
Le début de l’année 2016 montre des signes encourageants, alors qu’on note pour janvier une augmentation de 3 points de pourcentage du taux d’activité et de 3,5 points de pourcentage du taux d’emploi, notamment grâce à une hausse de 2300 personnes en emploi.
Selon Alexandra Chabot, ces résultats pourraient s’expliquer par les quelques grands chantiers qui sont en branle, tels que la cimenterie, le contrat majeur obtenu par le Chantier naval Forillon, la construction ou l’agrandissement de résidences pour aînés et la construction du parc éolien de Mesgi’g Ugju’s’n. « C’est encourageant pour l’année 2016. Ces chiffres démontrent peut-être aussi une plus grande confiance envers le marché du travail cette année », conclut l’économiste.