ACÉRICULTURE. Les producteurs acéricoles de la Gaspésie, réunis à l’hôtel Le Francis de New Richmond hier dans le cadre de la Journée acéricole 2016.
Si plusieurs s’attendent à un début de saison hâtif, peu en mettraient leur main à couper. Nombreux sont ceux qui suggèrent de leur poser la question en juin ou juillet. « C’est ma 17e saison, et il n’y en a pas deux pareilles. C’est bien difficile de faire des prédictions. Le temps doux peut arriver tôt, puis il tombe trois pieds de neige en mars et ça change tout », explique Claude Fecteau, de Fecteau Acebois à Matapédia.
Selon lui, El Niño devrait cependant amener un début de saison hâtif. « Ça nous donne une chance d’avoir une meilleure saison, plus longue », ajoute-t-il. Pour Félix Arsenault, producteur artisan de Saint-Elzéar, c’est une saison plus courte que le phénomène météorologique pourrait amener. « Ça commencera probablement plus de bonne heure. Je pense que ça va couler plus vite. La saison pourrait être plus courte : quand il fera plus chaud, ça va tourner en sève », souligne-t-il.
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Journée acéricole
En Gaspésie, le secteur de l’acériculture est encore jeune, puisqu’il a commencé à sortir de la production artisanale il y a une quinzaine d’années à peine. Aujourd’hui, on compte autour de 500 000 entailles dans la région, dont un peu plus de 400 000 pour les 22 plus grands producteurs, enregistrés au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), le reste appartenant à une centaine de producteurs artisanaux.
Pour la région, c’est environ 5 M$ de recettes sur les 25 M$, au total, du secteur agricole, selon Stéphane Day, directeur-adjoint de la fédération de l’UPA GÎM. « Pour nous c’est un secteur très important. Il représente environ 20 % des retombées totales », note-t-il.
Une quarantaine d’acériculteurs ont assisté à cette journée d’information, où ils ont pu assister à sept conférences sur des sujets divers. « C’est un rendez-vous annuel dans la région pour l’ensemble des producteurs enregistrés au MAPAQ et de producteurs artisans, qui font quelques gallons par année. C’est un événement attendu qui permet le transfert de connaissances, d’apprendre de nouvelles façons de faire ou l’existence de nouveaux équipements », explique Manon Cyr, technicienne en information à la direction régionale de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine du MAPAQ.
Une quarantaine d’acériculteurs ont assisté à la Jounée acéricole 2016.
© TC Media – Frédéric Durand