Carlos Leitão était à Gaspé aujourd’hui. Entre une visite du Chantier naval Forillon et une autre chez LM Wind Power, le ministre des Finances a fait une allocution ce midi devant plusieurs membres de la Chambre de commerce et de tourisme.
Interrogé sur les intentions du gouvernement dans le dossier du chemin de fer en Gaspésie, ce dernier a signifié qu’une annonce devrait être faite très bientôt et que des crédits devraient être octroyés en ce sens.
« Absolument. Ça fait partie pas seulement de nos plans mais de nos actions. Ça devrait être annoncé prochainement. Une des grandes raisons pour laquelle on a pris possession du rail et éviter la faillite de l’entreprise [la Société du chemin de fer de la Gaspésie] c’était pour assurer la viabilité d’une demi-douzaine d’entreprises dans le premier tronçon de Matapédia à Caplan. Si le chemin de fer fermait, les entreprises aussi. Et il y a des projets de maintien d’actifs et d’améliorations du service qui vont être annoncés à très court terme. »
Publicité – Lire la suite de l’article ci-dessous
Je ne crois pas que ce soit la fin de l’histoire [de l’éolien]
Carlos Leitão
Le ministre des Finances indique également que la deuxième partie du tronçon, de Caplan à Port-Daniel, pourrait aussi connaître des améliorations, à condition que Ciment McInnis y voie une utilité et qu’une entente survienne avec l’entreprise. « On demeure ouverts à cette possibilité-là à relativement moyen terme […] mais on est pas là maintenant. Pour ce qui est du reste, de Port-Daniel jusqu’ici [Gaspé], il n’y a pas de projets spécifiques sur la table et nous allons continuer de maintenir l’actif. »
À cet effet, Carlos Leitão parle d’un investissement annuel de l’ordre d’environ 2 millions de dollars pour maintenir à un niveau acceptable le rail entre Port-Daniel et Gaspé.
Le vent et l’emploi
Entre autres sujets, la question de la main-d’œuvre en Gapésie a aussi été mise de l’avant. Le ministre a fait état de cet enjeu particulier dans la région avec un taux de chômage relativement élevé et des entreprises qui veulent prendre de l’expansion, mais qui ne trouvent pas d’employés qualifiés.
« Pour nous en tant que gouvernement, c’est l’un de nos grands défis de voir comment améliorer cette adéquation entre la formation et l’emploi, pour diminuer le chômage et fournir les employés que les entreprises ont besoin. »
Malgré l’absence d’appels d’offres pour de nouveaux parcs éoliens, Carlos Leitão a aussi entrouvert la porte à appuyer ce secteur dans des projets d’exportation. « La disponibilité d’électricité est telle que nous sommes en surplus, donc c’était un peu naturel de voir une interruption dans ce développement. Et je dis bien interruption parce que je ne crois pas que ce soit la fin de l’histoire Je crois qu’il y a toujours de la place pour le développement éolien. Entretemps, une expertise s’est développée ici et des entreprises vendent leur expertise aux États-Unis et ailleurs. C’est une période un peu difficile pendant cette interruption, mais si on peut aider l’industrie à avoir un meilleur accès au marché extérieur, on va le faire. »