POLITIQUE. À quelques jours de la fin de cet ultramarathon électoral, le chef du Bloc québécois lance une bouée de sauvetage au prochain gouvernement. Gilles Duceppe propose une nouvelle règle pour assurer la longévité d’un gouvernement minoritaire.
En conférence de presse hier à Granby, M. Duceppe a proposé de changer les règles en chambre avec un gouvernement minoritaire au pouvoir.
«Je propose que ce soit le parlement qui décide si tel ou tel vote met en cause la confiance du gouvernement. Si le gouvernement n’obtient pas l’appui de la majorité des députés pour son projet de loi. Il sera défait sans que des élections ne soient déclenchées», a-t-il expliqué.
Gilles Duceppe espère ainsi mettre fin «aux psychodrames périodiques à chaque vote». Cette façon de faire viendrait encadrer la notion de «vote de confiance» actuellement plutôt floue.
Ne risque-t-il pas de s’attacher lui-même les mains s’il obtient la balance du pouvoir? «Non, on peut décider si on défait le gouvernement ou pas. Et avec la balance du pouvoir, on peut aussi déposer nos propres projets de loi», a-t-il répondu en entrevue avec le Granby Express.
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Le chef bloquiste a aussi annoncé son intention de déposer des amendements à la loi électorale. Il propose de limiter la durée des campagnes électorales à un maximum de 49 jours et de réduire le plafond des dépenses admissibles à un remboursement.
«J’invite mes homologues des autres partis à prendre le même engagement par respect pour la population», a-t-il lancé, rappelant que l’actuelle campagne de 78 jours allait coûter «au moins 100 M$ de plus aux contribuables».
«J’espère que les citoyens vont s’en rappeler et qu’ils vont lui (au premier ministre sortant Stephen Harper) en faire payer le prix politique», a souhaité M. Duceppe.