POLITIQUE. Les chefs des quatre principaux partis fédéraux avaient rendez-vous hier soir pour le cinquième et dernier débat avant le scrutin du 19 octobre. Le premier ministre sortant a été la principale cible des attaques dans ce Face-à-face organisé par TVA, qui a donné droit à des échanges animés lorsqu’il a été question du niqab et des armes à feu.
L’économie et les finances publiques, la sécurité et le Canada dans le monde ainsi que les politiques sociales et la gouvernance ont été les thèmes abordés durant cette joute verbale en français animée par Pierre Bruneau.
Le chef conservateur Stephen Harper a défendu sa décision de s’adresser à la Cour suprême pour interdire le port du niqab lors des cérémonies de citoyenneté. «Ça reflète nos valeurs, nous sommes une société ouverte et d’égalité. On ne doit pas cacher l’identité. C’est appuyé par la population.»
Le chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair, a reproché à M. Harper d’utiliser ce débat sur le niqab comme une «arme de distraction massive».
Le chef libéral Justin Trudeau a quant à lui accusé le premier ministre sortant d’être «toujours dans la poche du lobby canadien et américain des armes à feu».
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«On est en consultation avec l’industrie», a répondu M. Harper pour expliquer pourquoi le Canada n’a pas signé un traité international sur le commerce des armes.
«Mon amour»
Sur le thème du Canada dans le monde, le chef bloquiste Gilles Duceppe a attaqué M. Trudeau sur le bilan des gouvernements libéraux précédents qui ont, a-t-il dit, coupé de moitié le budget de l’aide humanitaire.
«C’est une version de l’histoire mon amour… euh, mon ami», a dit M. Trudeau, avant de se reprendre, indiquant à la blague avoir des chicanes avec sa femme à ce sujet.
Le libéral a réitéré vouloir investir davantage dans l’aide humanitaire et mettre fin à la mission de combat contre le groupe armé État islamique.
TC Media