Les récentes difficultés des manufacturiers éoliens de la Gaspésie ont trouvé écho jusqu’à l’Assemblée nationale mercredi.
Tout d’abord questionné par le porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie, Alain Therrien, à propos des intentions du gouvernement pour aider les entreprises éoliennes de la Gaspésie qui attendent impatiemment le lancement de la prochaine politique énergétique, le ministre Pierre Arcand a répondu qu’à court terme, le Québec « n’a pas besoin actuellement d’énergie, parce qu’on a de l’énergie disponible. » Ce dernier a néanmoins ajouté que la politique énergétique serait déposée « très bientôt » et qu’un bon chapitre à propos de l’industrie éolienne y serait réservé.
Pascal Bérubé, le député de Matane, a de son côté parlé d’un « immobilisme compulsif qui met en péril une industrie d’énergie renouvelable », rappelant que 5 000 emplois sont reliés à l’éolien, dont un millier sur l’Île de Montréal. Il a demandé au ministre Arcand de dissiper toute ambiguïté et d’envoyer un signal fort à l’industrie en ce sens. Le ministre de l’Énergie a rétorqué en rappelant le partenariat annoncé en décembre avec la nation innue afin de compléter le 200 MW restant de la stratégie énergétique 2006-2015. « Il est très important que les entreprises éoliennes ne dépendant pas uniquement d’Hydro-Québec, mais qu’elles puissent également avoir d’autres marchés à l’extérieur du Québec », a-t-il ajouté.
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Finalement, le député de Gaspé Gaétan Lelièvre a redemandé au ministre ce qu’il attendait pour lancer sa politique énergétique et ainsi rassurer les investisseurs, ce à quoi son interlocuteur lui a répondu qu’il allait accompagner cette industrie et créer le maximum d’emplois, conscient des nombreux emplois créés par l’éolien.