POLITIQUE. La course à la chefferie du Parti Québécois va bon train et Martine Ouellet est la troisième candidate à visiter la région afin de tenter de séduire les militants du parti.
Mme Ouellet dit se distinguer de ses adversaires par sa position indépendantiste. « Je m’assume comme indépendantiste, et je veux qu’on sorte de l’ambiguïté et de la peur. Les Québécois sont prêts à assumer les responsabilités de leur indépendance, et le Québec n’en sera que gagnant », indique-t-elle, s’engageant à tenir un référendum dans le cours d’un premier mandat.
Selon elle, la déviation de ce plan, au cours des 20 dernières années, a causé une fragmentation au sein du parti. « L’indépendance a plus d’appuis dans la population que le parti. Lors de la prochaine élection, il faudra démontrer la capacité du Québec à être indépendant. C’est le temps que le caucus revienne à ces préoccupations », note-t-elle.
La candidate ajoute qu’advenant la réalisation de l’indépendance, elle décentraliserait les pouvoirs de l’État et en donnerait davantage aux régions. « Il y aura des avantages à l’indépendance, particulièrement pour la Gaspésie. Je voudrai donner les moyens aux régions pour se développer, en décentralisant les pouvoirs. Je crois énormément à l’habitation du territoire », explique-t-elle.
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C’est d’ailleurs ce qu’elle prône pour Hydro-Québec en promettant, advenant son accession au pouvoir, de créer une division autonome pour le secteur éolien, dont le siège social serait à Gaspé, en raison de la présence d’entreprises manufacturières et de la spécialisation en maintenance d’éoliennes. « L’éolien est l’une des meilleures énergies pour le futur; complémentaire avec l’hydroélectricité. C’est vrai qu’à court terme nous n’avons pas besoin d’énergie, mais c’est important de maintenir les emplois dans le secteur », indique celle qui a travaillé comme gestionnaire au sein de cette société d’État pendant plus de 20 ans.