SOCIÉTÉ. Une soixantaine de représentants des 77 syndicats de la CSN de la Gaspésie et des Îles sont réunis jusqu’à vendredi au Centre des Congrès de Carleton-sur-Mer sous le thème « Toujours là pour notre région ».
Les représentants du syndicat ont profité de l’occasion pour réitérer les nombreuses critiques entendues au cours des deux dernières années à l’endroit du gouvernement Couillard. Ils ont déploré les pertes d’emploi dans plusieurs secteurs d’activité, les coupures dans les secteurs de la santé et de l’éducation et la disparition d’organismes de développement (CLD) et de concertation (CRÉ). « Dans ce contexte, la place du conseil central est capitale pour les travailleurs, pour organiser leur voix », indique Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN.
« Depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux, les annonces de compressions fusent de toutes parts et mettent sérieusement en danger nos institutions, nos programmes et services ainsi que les conditions de travail et de vie de la population de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine », explique Jacques Mimeault, président du conseil central (CCGIM-CSN).
Publicité – Lire la suite de l’article ci-dessous
Les congressistes étudieront même des questions qui dépassent leurs sphères d’activités, telle que le transport. « Nous n’avons pas de membres dans ce domaine, mais c’est aussi une question de justice sociale. Nous pouvons mobiliser notre monde et identifier les besoins de la région », indique M. Mimeault.
Susciter la participation citoyenne
Les représentants de la CSN espèrent mobiliser la population pour pallier à la disparition de certaines instances démocratiques. Via des questions citoyennes ou de groupes communautaires auprès des conseils municipaux, M. Mimeault espère légitimer la prise de parole des élus municipaux. « Actuellement, il y a une démobilisation au niveau municipal. Il serait primordial que la population participe davantage. Il faut que les gens aillent poser des questions; que les élus puissent sentir l’appui de la population », explique-t-il.
Dans cette optique, M. Mimeault a indiqué qu’il y avait du bon qui était ressorti des politiques libérales : « Ça a permis une mobilisation historique. C’est dans l’adversité qu’on prend conscience de nos forces. »
Le CCGÎM-CSN célèbre cette année son 50e anniversaire. Il réunit plus de 4500 travailleurs dans 77 syndicats des secteurs privé et public de la région.