ENFANCE. Tous les midis, les 99 enfants des deux installations du Centre de la Petite Enfance (CPE) Pouce-Pousse de New Richmond mangent des repas composés jusqu’à 50 % d’aliments gaspésiens.

« En 2015, nous avons testé cette offre auprès d’une dizaine d’établissements publics de la Baie-des-Chaleurs. Cette gamme de produits, qui sera bonifiée au fil du temps, sera bientôt offerte à l’ensemble des CPE de la Gaspésie et dans les écoles dès la rentrée », affirme Johanne Michaud, directrice générale du Conseil de développement bioalimentaire de la Gaspésie (CDBG).

Malgré cette politique, le CPE ne déroge pas de son budget de 2 $ par jour par enfant. « C’est certain qu’on a un souci d’économie, mais quand on magasine bien, ce n’est pas plus cher, répond Josée Porlier, directrice générale du CPE Pouce-Pousse. Par exemple, la caisse de tomates de New Richmond à 18 $ on la paierait 45 $ à l’épicerie ».

« Durant l’hiver, quand le chou-fleur et le brocoli sont chers, on ne les utilise pas. On cuisine les légumes racines. En adaptant chaque semaine nos recettes avec les spéciaux des épiceries, on peut dégager des économies qui nous permettent d’acheter local », explique la cuisinière Marie-Hélène Audet, responsable d’une des deux cuisines.

Marie-Hélène Audet et Mélanie Garon Ferlatte, responsables de l’alimentation dans les deux installations du CPE Pouce-Pousse.
Gracieuseté

Pour les éducatrices ça fait partie d’un virage santé. « Les enfants mangent de la qualité et apprennent à apprécier les aliments. Ça suscite aussi des discussions avec les enfants. Cet été on fera avec eux un jardin », affirme Brigitte Leblanc, éducatrice depuis 22 ans.

Le magasinage pour les produits locaux est facilité par la réunion, dans le même bottin du CDBG, des produits de plusieurs entreprises gaspésiennes, spécialement sélectionnés aux formats et prix du marché institutionnel.

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