SANTÉ. Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Gaspésie a présenté ses résultats financiers pour l’année 2015-2016, ainsi que son budget pour 2016-2017.

Bien qu’il anticipait en début d’année un déficit de 21 M$, le CISSS a terminé sa première année d’opérations en équilibre, « après beaucoup d’efforts et un peu de chance », selon le directeur des ressources financières et de l’approvisionnement, Jean-Pierre Collette. En effet, le CISSS a profité de diverses mesures de financement qu’il n’avait pas anticipées. Aussi, le taux horaire moyen a été moins élevé que les prévisions de début d’année et certaines mesures de redressement ont été mises en place plus rapidement que prévu.

« Nos premières actions ont permis de réaliser des gains importants. L’abolition de l’Agence et la refonte de la structure administrative ont eu des effets positifs sur la situation financière », commente la présidente–directrice générale, Chantal Duguay, notant que ces résultats ont été obtenus en maintenant les services à la population. « Notre objectif premier a toujours été d’avoir la bonne personne au bon endroit recevant le bon service avec le bon intervenant. »

Grogne

Ces affirmations ont suscité de la grogne dans la foule, alors que les gens ont assisté nombreux à la réunion du conseil d’administration. « Il y a des problématiques, et ils pensent qu’on les invente. Les gens se sont déplacés nombreux parce qu’il y a des problèmes à faire valoir. Ce n’est pas seulement du « chialage syndical », comme ils disent. Les fermetures de lits, les coupures de postes, ça met la population et nos membres dans des situations difficiles », explique Micheline Barriault, présidente du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est-du-Québec (SIIIEQ).

Son organisation a d’ailleurs déposé un dossier auprès de deux instances de vérification indépendante, le Protecteur du citoyen et la Vérificatrice générale du Québec, pour dénoncer les impacts des compressions budgétaires reliées à la Loi 10 en Gaspésie. « La population de la Gaspésie y a droit et le personnel des soins a le droit d’avoir les moyens de donner des soins sécuritaires et des conditions de travail décentes », indique-t-elle.

Le directeur des ressources humaines, Michel Bond, nie qu’il y a eu des coupures de postes, indiquant qu’il y a autant d’employés actuellement qu’à pareille date l’an dernier. « Il n’y a pas moins d’emplois. Nous sommes même en période intense de recrutement en certains endroits », note-t-il.

Les administrateurs ont avoué que la transition avait eu un impact dans le réseau. « L’année qui vient de passer a été une année de transformations majeures. C’est évident qu’il y a eu un impact et des conséquences un peu partout. Nous voulions faire les changements le plus rapidement possible pour éviter que ça fasse mal longtemps », indique Mme Duguay.

Publicité – Lire la suite de l’article ci-dessous

2016-2017

Pour l’exercice financier actuel, le CISSS a présenté un budget équilibré, qui nécessitera des « mesures d’optimisation » de 4,25 M$, pour répondre à la demande du ministère. Le budget du CISSS est d’un peu plus de 300 M$.