Le havre de pêche de Grande-Rivière compte à ce jour 71 navires commerciaux et depuis 2010, la valeur des débarquements a atteint plus de 45 millions de dollars.
À un jet de pierre, on y retrouve l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec, véritable figure de proue dans son domaine, qui a récemment vu son nombre d’inscriptions presque doubler pour la session d’automne.
Chef de file québécois en innovation, Mérinov a aussi pignon sur rue tout près. Ajoutez à cela des industriels comme Fipec (spécialisé en confection de filets et de casiers sur mesure), Les Crustacés de Gaspé ou encore Poisson Salé Gaspésien, et vous obtenez au même endroit une véritable plaque tournante d’activités économiques reliées au secteur des pêches. Sans compter un vaste projet d’aquaculture de saumon atlantique qui compte s’y implanter sous peu. « Un modèle qui n’a pas de comparable dans l’Est du Canada », aux dires de l’ex-député André Beaudin.
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Nous soulignons l’ensemble de sa carrière, mais par-dessus tout l’homme qu’il a été
Maureen Clapperton, fille de Gage Clapperton
Marquer l’histoire
Si une telle effervescence est aujourd’hui toujours observable dans le parc industriel de Grande-Rivière, c’est en partie grâce à Gage Clapperton, un homme bien connu du milieu qui a multiplié les projets toute sa vie durant, en occupant notamment le poste de premier magistrat pendant une douzaine d’années, de 1964 à 1976. Depuis samedi, son legs a été immortalisé avec l’inauguration officielle du Parc industriel Gage-Clapperton.
Docteur de formation – pour la petite histoire, il aurait procédé à pas moins de 6 000 accouchements – il a au fils du temps créé Les Crustacés de Gaspé, en plus d’investir dans le domaine de la construction via Les Matériaux 3C. Étant aussi l’un des artisans de l’implantation de la polyvalente de Grande-Rivière, en 1966, il a également lutté ardemment pour que sa ville obtienne un nouveau quai, dès la fin des années 1950.
« Si nous sommes réunis tous ici, c’est bien pour honorer la mémoire et rendre hommage à celui qui a aimé Grande-Rivière plus que tout et qui en a tant fait pour notre ville. Dès 1959, il était déjà en croisade pour un nouveau quai, qui selon lui était la pierre d’assise du développement du parc industriel de pêche. Notre rencontre d’aujourd’hui nous permet d’apprécier son côté visionnaire et de voir qu’il avait bien raison », a expliqué le maire Bernard Stevens, dans un discours bien senti.
Les différents élus qui ont pris la parole avaient d’ailleurs tous une anecdote ou une histoire à raconter concernant ce grand bâtisseur, décédé en 1997, mais dont l’héritage est encore aujourd’hui bien palpable dans cette communauté maritime comptant près de 3 500 résidents, où plusieurs d’entre eux gardent toujours un souvenir impérissable de cet homme affublé d’un dynamisme hors du commun.
« Sa mémoire demeure bien vivante tant dans la communauté que dans le cœur de chacun de nous, a souligné sa fille et l’aînée de la famille, Maureen Clapperton. L’événement d’aujourd’hui est important et c’est un grand honneur pour nous. Il a été un modèle d’altruisme, de dévouement et de rigueur et comprenait aussi profondément l’intérêt public. Nous soulignons l’ensemble de sa carrière, mais par-dessus tout l’homme qu’il a été. »
Ainsi donc, 40 ans après son retrait de la vie politique municipale et après une panoplie de projets structurants qui aujourd’hui encore profitent à l’ensemble de la communauté, la mémoire de ce grand homme sera préservée pour les générations à venir en rappelant à tout un chacun l’importance de ce lieu historique et économique maintenant connu sous le nom de Parc industriel Gage-Clapperton.