ÉDUCATION. Depuis plusieurs années, avant même d’être politicien, le député de Bonaventure Sylvain Roy caressait le rêve de voir une université en Gaspésie. Le projet lui est toujours cher.
« Quand nous avons créé le CIRADD [Centre d’initiation à la recherche et d’aide au développement durable], c’était pour compenser le manque d’université dans la région, indique M. Roy. On n’a pas chiffré le coût, mais ça pourrait être de quelques millions. On pourrait mettre 1 M$ par année au début, commencer petit, avec un programme. » Selon lui, les retombées d’un tel projet pourraient être importantes.
Parmi les programmes qu’il envisage dans son université, M. Roy parle de sujets qui pourraient permettre de distinguer la région : économie touristique, écologie marine, administration axée sur les nouvelles technologies. Il imagine également une plateforme industrielle qui permettrait de développer des produits connexes pour la Gaspésie. « On a le droit d’avoir accès à l’économie du savoir. Nous avons la capacité d’aller chercher de très bons professeurs-chercheurs. Notre force, c’est la beauté de la région », théorise-t-il.
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Son projet ne consisterait pas nécessairement à faire ériger de campus, qui est limité dans sa capacité d’accueil, mais plutôt d’accueillir des professeurs-chercheurs et offrir l’enseignement en vidéo-conférence. De cette manière, Sylvain Roy estime que les programmes offerts en Gaspésie pourraient s’adresser aux étudiants du Québec, mais aussi du reste de la Francophonie. « Il faut un modèle qui répond aux besoins, qui permet d’aller chercher d’autres marchés. La qualité du personnel définit l’intérêt de la clientèle », mentionne-t-il.
« Quand on reviendra au pouvoir en 2019… Ça fait partie de mes rêves », conclut le député.