Le conseiller Bruno-Pierre Godbout présidait l’assemblée en l’absence de la mairesse Louisette Langlois.
Crédit photo : Photo Ariane Aubert Bonn
(Un texte d’Ariane Aubert Bonn) – Le conseil de Chandler demande unanimement à la Commission municipale du Québec un accompagnement.
Cette demande fait suite au rapport du ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) présenté la semaine dernière au conseil dans lequel des apparences de harcèlement ont été soulevées, de la mairesse envers l’équipe de direction. Suite à cette possibilité, le conseil veut être accompagné en cas de plaintes pour assurer les conditions de travail du personnel. Le conseiller pro-maire Bruno-Pierre Godbout, résume : « Ça a été confirmé qu’il y a eu apparence de harcèlement de Mme Langlois envers l’ensemble de l’équipe de direction, également que la santé psychologique de nos directeurs et nos cadres est très précaire, qu’il y aurait des menaces de démission ou de congé de maladie. »
Le mandat est donc donné à la Commission municipale d’aider les élus de Chandler à se sortir d’une situation de conflits et harcèlement. Un ou une juge sera mandaté pour assister, entre autres, aux plénières des séances du conseil.
Aucune plainte venant du personnel cadre n’a été déposée pour le moment. Toutefois, le conseiller Bruno-Pierre Godbout affirme qu’il faut être prêt et connaître la marche à suivre. « Si des plaintes sont déposées, on va devoir agir. Le directeur général va aussi avoir un rôle pour accompagner le plaignant pour remplir le formulaire, et ensuite le conseil va mandater une firme pour accompagner le directeur qui va avoir effectué la plainte. »
Jointe au téléphone et questionnée sur les apparences de harcèlement, la mairesse Louisette Langlois a signifié son étonnement. « Je travaille avec le directeur général, alors je vois mal comment j’aurais pu harceler l’ensemble des directeurs », affirme-t-elle. Un comité de ressources humaines sera créé en fonction de la situation présumée, afin de voir à la protection des employés, et une firme d’avocats spécialisée sera embauchée pour obtenir des conseils d’ordre juridique.
Assemblée sans la mairesse
L’assemblée extraordinaire tenue ce jeudi s’est déroulée en l’absence de la mairesse. Selon les conseillers en place, la date découlerait d’une suggestion du MAMOT, mais selon Louisette Langlois, il n’y avait pas urgence et il aurait été possible d’attendre son retour lundi. Plusieurs membres de l’assistance ont d’ailleurs soulevé son absence; le ton a monté dans la salle.
« Si la mairesse avait été présente, on aurait discuté exactement des mêmes points », répond Bruno-Pierre Godbout à ceux qui cherchaient à savoir si la tenue de l’assemblée en l’absence de la mairesse n’était pas toute calculée. Une forte proportion de citoyens supportant cette dernière était d’ailleurs présente. « Quand je regarde ça, ça ressemble à un putsch contre la mairesse », a lancé un citoyen a lancé. Ce à quoi le conseiller a répliqué que l’assemblée « était commandée par le MAMOT dans le but de protéger les directeurs. »
Impossible de se dissocier d’une décision
En lien avec la demande d’accompagnement faite à la commission municipale, le conseiller pro-maire Bruno-Pierre Godbout conclut que la dissociation que la mairesse a demandée, lors du vote pour diminuer le salaire du directeur des travaux publics au printemps dernier, ne pouvait pas avoir lieu. « Il aurait fallu demander conseil à nos avocats », spécifie-t-il.