Ne vous inquiétez pas, il ne s’agit pas d’une nouvelle maladie, mais plutôt d’un des défis majeurs de santé durable du 21e siècle.

Les statistiques montrent que 53% de la population québécoise n’atteint pas le seuil souhaitable pour fonctionner correctement dans la société actuelle et que 19% d’entre eux seraient incapables de lire et d’écrire.

Émilie Dansereau de l’Association pour la santé publique du Québec

La littératie, c’est la « … capacité d’utiliser le langage et les images, de formes riches et variées, pour lire, écrire, écouter, parler, voir, représenter et penser de façon critique. Elle permet d’échanger des renseignements, d’interagir avec les autres et de produire du sens.»  

Incidemment, le 8 septembre c’est la Journée internationale de l’alphabétisation. 2016 marque donc les 50 ans d’engagement de l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture) en faveur de l’alphabétisation.

Les deux termes, littératie et alphabétisation sont, en quelque sorte, synonymes : ils réfèrent à des compétences similaires. Malheureusement, en matière de littératie, le Québec fait piètre figure. Il se classe au 9e rang de l’ensemble des provinces et des territoires canadiens. Les statistiques montrent que 53% de la population québécoise n’atteint pas le seuil souhaitable pour fonctionner correctement dans la société actuelle et que 19% d’entre eux seraient incapables de lire et d’écrire.

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Problèmes au quotidien

Face à la mondialisation des marchés et à la complexité croissante des systèmes de santé, les Québécois avec un faible niveau de littératie sont moins bien outillés que les autres pour aspirer à une santé durable.

Dans la vie de tous les jours, les personnes aux prises avec un faible niveau de littératie sont confrontées à d’importants défis : comme lire une prescription du médecin, comprendre une étiquette nutritionnelle ou trouver son chemin sur une carte du métro de Montréal.

En fin de compte, chacun de ces petits gestes contribue à les couvrir de honte et pourrait les empêcher de participer à de nouvelles activités ou d’explorer de nouveaux horizons. C’est le début du déclin général,  de celui de l’estime de soi en particulier : la santé des individus en est  affectée  et leur qualité de vie, amoindrie.

Le goût de lire

On peut remédier à cette situation : de 10 à 30 minutes par jour de lecture suffisent. Plus tôt cette habitude est intégrée dans le quotidien des enfants, mieux c’est.

De plus, il s’agit d’une activité peu coûteuse puisque les livres peuvent être empruntés à la bibliothèque du quartier. Avec l’arrivée de l’automne, les températures plus fraîches et le temps parfois pluvieux, la bibliothèque devient un endroit agréable à fréquenter avec les enfants.

En développant leur goût pour la lecture, on agit non seulement sur leur niveau de littératie, mais également sur leur santé durable.

Émilie Dansereau, chargée des dossiers Saines habitudes de vie à l’Association pour la santé publique du Québec

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