Le dossier du bois d’œuvre entre le Canada et les États-Unis a franchi une étape importante au cours des dernières heures au moment où le Conseil de l’industrie forestière du Québec anticipe la reprise du conflit judiciaire.
« Nous nous sommes déplacés à Ottawa pour nous assurer que le gouvernement fédéral défendra le nouveau régime forestier du Québec. Le gouvernement de Philippe Couillard a échoué à faire reconnaître notre régime par le fédéral. En plus, il a nommé le négociateur Raymond Chrétien un an trop tard, soit après l’année de grâce dont disposaient le Canada et les États-Unis pour renégocier l’accord, et après que les deux pays eurent déterminé qu’il y aurait des quotas pour les entreprises québécoises. Nous sommes donc très inquiets pour l’industrie forestière québécoise », a déclaré Sylvain Roy, député de Bonaventure et porte-parole du Parti Québécois en matière de forêts.
« Dans le dossier de la tordeuse des bourgeons de l’épinette, le fédéral doit également agir », a fait valoir son collègue Guy Leclair, député de Beauharnois. « L’épidémie touche notamment 14 000 propriétaires de boisés privés au Québec! Il n’existe aucune aide gouvernementale pour les petits propriétaires forestiers du Québec aux prises avec la tordeuse. Or, le fédéral a une responsabilité, puisque l’épidémie est en voie de devenir une véritable catastrophe naturelle. »
« Ottawa a investi 225 millions de dollars pour protéger la forêt en Colombie-Britannique d’une infestation similaire, mais seulement six au Québec », a renchéri la députée bloquiste Marilène Gill. « C’est risible, mais ça s’inscrit parfaitement dans l’ensemble de l’œuvre fédérale dans nos régions. Je constate chaque jour à quel point la Côte-Nord que je représente est loin d’Ottawa pour ceux qui gouvernent. Loin des yeux, loin du cœur, et encore plus loin du chéquier. »
Le chef intérimaire du Bloc Québécois veut que le conflit se règle au plus vite. « J’aimerais rappeler que le bois d’œuvre, ce n’est pas seulement une question de 2 X 4. Les conséquences ne se limitent pas à une colonne de chiffres. Il s’agit de s’assurer que des Québécoises et des Québécois puissent continuer de vivre dans le coin de pays qu’ils ont toujours appelé « chez nous ». Justin Trudeau doit immédiatement offrir des garanties de prêt à nos entreprises avant d’aller jusqu’au bout devant les tribunaux pour mettre fin au conflit du bois d’œuvre une fois pour toutes », a conclu Rhéal Fortin.