Le conseil municipal a convenu unanimement d’aller chercher de l’aide extérieure pour régler la situation conflictuelle qui règne à Chandler.
Crédit photo : Photo Ariane Aubert Bonn
(Un texte d’Ariane Aubert Bonn) – Le conseil municipal de Chandler adopte à l’unanimité une demande d’aide extérieure pour que le climat de travail des élus, tout comme celui des cadres, soit analysé dans le but de prévenir tout harcèlement et tout conflit.
L’ambiance au conseil de ville de Chandler a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois. Selon certains conseillers, la situation ne serait pas plus agréable du point de vue du personnel cadre qui subirait du harcèlement de la part d’élus. Aucun nom n’est explicitement nommé. Dans une assemblée extraordinaire tenue lundi, le conseil a voté à l’unanimité pour adresser une demande d’aide au ministère des Affaires Municipales et de l’Occupation du Territoire et à la Commission municipale afin que ces instances se penchent sur la situation et conseillent les élus sur leur façon d’agir.
Les quatre conseillers en premier mandat ont convoqué cette rencontre. « Je souhaitais le faire aussi », souligne la mairesse Louisette Langlois, en expliquant qu’elle se range derrière ses conseillers dans la démarche.
Harcèlement envers les cadres?
En période de question, un citoyen a demandé à la mairesse Louisette Langlois si cette dernière avait harcelé des employés. « Je ne sais pas, je vais l’apprendre, ça va être une surprise pour moi », a-t-elle répondu. Le citoyen s’est alors tourné vers le directeur général Roch Giroux pour lui demander s’il était au courant si la mairesse avait harcelé des employés municipaux ou lui-même. « Écoutez, on n’est pas des experts en harcèlement. Mais très certainement, il s’est produit des situations qui méritent qu’on s’y attarde. On a besoin d’aide, qu’une lumière intelligente vienne nous renseigner sur ce qui se passe actuellement et ce qui s’est passé dans le passé. »
Louisette Langlois a appuyé les propos du directeur illico, semblant prête à passer à l’évaluation. « On veut que les employés puissent travailler tranquille, affirme de son côté le conseiller Bruno-Pierre Godbout. On demande une intervention, on verra ensuite s’il y a une possible médiation et ensuite on aimerait avoir une enquête sur le harcèlement possible vécu par des directeurs à la ville. »
Une rare unanimité
La position prise par la Ville de Chandler lundi a été appuyée par l’ensemble du conseil. « Après l’histoire du salaire du directeur des travaux publics, on s’est rendu compte qu’on n’arrivait pas à avoir de consensus et qu’on avait besoin d’aide », affirme la conseillère Meggie Ritchie.
Le conseiller Richard Duguay a ajouté que le conflit entre les élus avait un impact négatif sur l’image de la ville et qu’il était temps d’en sortir. « C’est un geste dans la bonne direction. Il y a tellement de beaux projets à venir, il faut travailler ensemble pour le bien de la municipalité », a ajouté le conseiller Bruno-Pierre Godbout. « Je trouve ça sage que tout le monde puisse penser aller chercher de l’aide » a conclu la mairesse Langlois.