Le colloque s’est fait sous l’égide du Comité de maximisation économique de Port-Daniel-Gascons.
Crédit photo : Photo Ariane Aubert Bonn
(Un texte de Thierry Haroun) – Le colloque Défi carbone a été une réussite sur toute la ligne, voire au-delà des espérances, selon les organisateurs.
Conférences, ateliers, allocutions et autres échanges se sont tenus à Percé les 16 et 17 mai derniers autour de thèmes aussi vastes que les changements climatiques, les technologies propres, la captation du carbone ou encore les opportunités de développement régional. Une centaine d’experts et d’entreprises d’ici, du Canada et des États-Unis ont pu ainsi créer des occasions d’affaires et des maillages potentiels dans des secteurs de pointe.
Le coordonnateur Jean-Philippe Chartrand donne un exemple. « On peut penser à l’entreprise Cellufuel qui a un procédé qui permet de fabriquer du biodiesel à partir de fibres forestières. Alors, en étant en visite au colloque, la firme a pu rencontrer Ciment McInnis qui pourrait être un consommateur de leurs produits. »
Ce dernier ajoute que la firme a également pu rencontrer une entreprise locale qui est dans la distribution des produits pétroliers, ce qui pourrait donner l’occasion de substituer du diesel fossile chez le consommateur par un biodiesel d’origine végétale. « Et imaginez seulement la conversion de la flotte de pêche avec un combustible renouvelable, ce serait quand même une belle percée. Et Cellufuel a pu aussi rencontrer des industriels de la forêt qui supportent en ce moment des inventaires des résidus issus de la transformation du bois. »
Un parc industriel nouveau genre
Jean-Philippe Chartrand rappelle également que selon les tendances actuelles, les entreprises choisissent leur lieu d’établissement en fonction des entreprises voisines et des synergies possibles en plus de considérer sérieusement l’enjeu du transport. « C’est ce qu’on appelle l’écologie industrielle. Imaginons plusieurs industries qui fabriquent des produits et qui sont interconnectés en ce sens que les matières premières des unes sont les matières résiduelles des autres. Donc, terminé le transport des déchets, terminé l’importation de matières premières. »
Le coordonnateur indique cependant que la réalité qui vient avec cet enjeu est qu’il faut concevoir un parc industriel nouveau genre en choisissant les bons acteurs et les amener à occuper une place précise. « En fait, ça change beaucoup du modèle traditionnel nord-américain selon lequel il y a un parc industriel avec des terrains à vendre et une belle affiche à l’entrée, et après on laisse les lois du marché décider. On voit maintenant des signes de fatigue de ce modèle un peu partout », fait-il remarquer.
Rappelons en terminant que ce colloque s’est fait sous l’égide du Comité de maximisation économique de Port-Daniel-Gascons.