SANTÉ. «Le mode de vie des baby-boomers canadiens a contribué directement à les rendre malades au cours de leurs dix dernières années de vie, confirme le Dr George Honos, porte-parole de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC. La bonne nouvelle est que s’ils modifient leur mode de vie maintenant, ils peuvent réduire considérablement le risque de maladie du cœur et d’AVC.»
Un sondage mené par la fondation en 2012 démontre d’ailleurs que les baby-boomers se préoccupent de leur santé. Or, cela ne se traduit pas nécessairement dans leurs comportements.
«Ils se demandent si le système de santé aura la capacité de les supporter dans le vieillissement, mais paradoxalement, il y en a très peu qui sont prêts à prendre la responsabilité de leurs agissements dans l’apparition des maladies, constate le Dr Richard Béliveau, directeur de la Chaire en prévention et traitement du cancer. Il y a une espèce d’effet de négation comparable à ce qu’a vécu la génération antérieure avec le tabac.»
Je crois beaucoup aux baby-boomers. C’est une génération qui a tout changé et qui a eu une qualité de vie exceptionnelle. Ils ont fait à peu près tout ce qu’ils voulaient faire, alors ça m’étonnerait qu’ils décident de vieillir de façon passive.
Richard Béliveau, directeur de la Chaire en prévention et traitement du cancer
Le cancer et l’obésité
Au moment de la publication des plus récentes données de la Société canadienne du cancer, on estimait que 90% de tous les cancers seraient diagnostiqués chez des Canadiens de 50 ans et plus, dont 43% chez les 70 ans et plus.
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Le cancer (tumeurs malignes) est d’ailleurs la principale cause de décès chez les hommes et les femmes de 40 à 64 ans. Si les maladies du cœur arrivent désormais en deuxième, c’est que la médication et les interventions chirurgicales sont plus efficaces.
«L’obésité est maintenant, après le tabac, le deuxième facteur responsable des cancers dans la population des pays industrialisés», affirme le Dr Béliveau.
«Malheureusement, la génération des baby-boomers est une de celle qui considère le moins l’obésité comme étant un facteur de risque», poursuit-il.
Malgré ce sombre constat, le professeur à la faculté de médecine de l’Université de Montréal garde la foi et rappelle qu’il n’est jamais trop tard pour adopter un mode de vie sain.
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