SOCIÉTÉ. On les a traités de bébés gâtés et même de génération bouc émissaire. Maintenant que les boomers vieillissent, ceux-ci risquent de coûter cher aux générations qui suivent. Une lourde facture attribuable aux gouvernements qui auront trop longtemps joué à l’autruche, croit le directeur de la FADOQ, Danis Prud’homme.

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«Ça fait longtemps qu’on le sait qu’ils vont vieillir. Qu’est-ce qu’on a attendu pour s’adapter et se préparer ? Ce n’est pas de leur faute s’ils vivent en moyenne jusqu’à 82 ans», commente M. Prud’homme, faisant référence aux coûts des régimes de retraite et du poids à venir sur le système de santé.

Selon lui, il est faux de prétendre que les boomers n’ont qu’un impact négatif sur le réseau de la santé. «Les proches aidants, par exemple, sont en majorité des femmes âgées de 60 ans. Ce sont des baby-boomers. Ils donnent de leur temps et ça donne un coup de main au système de santé», indique M. Prud’homme.

Une génération qui laisse sa marque

En raison de leur poids démographique, la plus imposante cohorte de population au Québec a laissé sa marque dans plusieurs sphères de la société au cours des cinquante dernières années.  «Ce sont eux qui ont milité pour les grands changements de société dans le domaine de la santé, de l’éducation», fait-il valoir.

Peut-on penser que leur vieillissement apportera des changements positifs sur les programmes ou soins pour les aînés dans les prochaines années? Il est trop tôt pour le savoir,  croit le directeur de la FADOQ.

«Cette cohorte a malheureusement la fâcheuse habitude de se penser 10 ans plus jeune qu’elle ne l’est, répond-il le sourire dans la voix. Ils ne sont pas encore rendus là.»

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