Elles sont jeunes, elles sont belles et cupidon leur a tombé dessus différemment. Rencontre avec trois femmes de la génération Y qui ont choisi l’amour, malgré les barrières de l’âge, de la distance ou de la religion.
La génération Y est de plus en plus ouverte à vivre des situations amoureuses atypiques, tant que le bonheur prime
Élise Bourque, sexologue clinicienne et psychothérapeute
Couple intergénérationnel
Maude et François travaillent ensemble depuis une dizaine d’années. L’amitié sincère qui les unissait a laissé place à des sentiments amoureux, malgré les 12 ans qui les séparent.
«Avant, j’aurais gagé 1000$ que jamais ça ne m’arriverait, s’exclame Maude. J’ai été dans le déni longtemps. Je voulais être certaine de ne pas être attirée par l’inaccessibilité de la relation. Tout me bloquait, son âge, son statut, ses trois ados, le travail!»
Bien que ses proches lui conseillaient d’oublier cette histoire, elle a foncé. Pour Maude, François est le partenaire idéal. Un homme responsable qui a gardé son cœur d’enfant.
«Les gens posent des questions par curiosité, surtout pour le futur. La mort de René Angélil nous a fait réfléchir, mais l’avenir ne m’inquiète pas», dit celle qui prévoit prendre sa retraite jeune.
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Couple à distance
Isabelle a donné l’entrevue à TC Media par Skype, elle était à Portland, chez son nouvel amoureux. Une rencontre devant un ascenseur d’hôtel de Gatineau et c’était le coup de foudre! Le couple exclusif converse deux heures par jour. Parfois, la femme de 33 ans prépare même son repas devant sa tablette, soupe et se couche, avant de couper la communication.
«On m’a dit que c’était comme faire un saut en parachute sans parachute, ironise-t-elle. Mais je m’épanouis. Avec les technologies, c’est beaucoup plus facile, la communication est la clé. C’est une autre façon de vivre une relation, on ne pense pas trop au futur.»
Leur entente est de se voir une semaine par mois. Entrepreneure, son emploi lui permet de travailler à distance. Isabelle a même commencé à faire du développement aux États-Unis. Elle ne veut pas abandonner sa vie au Québec, tout en aimant bouger.
«Lorsqu’on est ensemble, c’est 24 heures sur 24. C’est un bon test pour le quotidien. On se connaît rapidement. Il s’agit de la première personne avec laquelle je ne me mets pas d’obstacles. Notre rencontre est un beau cadeau de la vie.»
Couple interculturel
Sonia est avec son copain depuis deux ans. Il y a quelque temps, elle a fait le grand saut: présenter son conjoint à ses parents. À 28 ans, c’était la première fois que la musulmane d’origine marocaine osait franchir ce pas.
«On était rendu là, on voulait habiter ensemble. J’imaginais le pire, j’étais énormément stressée, mais finalement pas autant que mon père qui ne voulait pas faire mauvaise impression et dégager une image préconçue des musulmans. Il souhaitait que mon chum nous accepte.»
Aujourd’hui, son copain fait partie de la famille et baragouine même l’arabe. Il s’impatiente quand ses proches de confession catholique posent des questions déplacées à sa douce sur la religion. Sonia se rappelle aussi en riant du chauffeur de taxi maghrébin outré qu’elle paye la course à son copain.
«Avec nos différences culturelles, j’ai l’impression qu’on apprend l’un de l’autre, dit-elle. Être avec lui m’a rendue plus tolérante et m’a questionné sur ma propre spiritualité.»
Selon la sexologue clinicienne et psychothérapeute Élise Bourque, la génération Y est de plus en plus ouverte à vivre des situations amoureuses atypiques, tant que le bonheur prime!
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