MUNICIPAL. Le conseiller municipal de Chandler pour le secteur de Newport, Luc Legresley, a reçu une réprimande de la Commission municipale du Québec (CMQ).
Les faits reprochés à M. Legresley remontent au 11 août 2014, alors qu’il aurait invectivé un citoyen, tenu des propos diffamatoires et dit des faussetés à son égard, contrevenant à l’article 3 du Code d’éthique, qui prévoit que les membres du conseil doivent adopter un comportement courtois et poli envers les citoyens.
Le plaignant, Gaétan Fullum, habite devant la plage de Newport. En 2006, la Ville a construit une passerelle d’accès à la plage, sur un terrain qu’il lui a cédé. Au fil des années, celle-ci s’est détériorée. M. Fullum a fait part de ses préoccupations concernant la sécurité et la propreté de la plage à son conseiller municipal à quelques reprises, qui lui aurait répondu que la Ville avait plusieurs autres préoccupations. M. Fullum a ensuite porté ses doléances au conseil municipal.
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Lors de la séance du 11 août 2014 la mairesse Langlois a relaté sa visite à Newport, où elle a pu constater l’état délabré de la passerelle et sa dangerosité. M. Legresley a pris la parole et affirmé avoir été harcelé à quatre ou cinq reprises par M. Fullum et, sur sa lancée, ajouté qu’il « l’a insulté, harcelé, veut lui arracher la chemise sur le dos et aurait affirmé à une soirée devant un tiers, qu’il allait le poursuivre et lui nuire et aurait de plus dénigré en public un membre de sa famille, souffrant d’un handicap », selon le rapport de la Commission. Sur un ton agressif, il a conseillé à M. Fullum d’arrêter de le harceler sinon, il prendrait des actions.
M. Fullum aurait été affecté par les propos de M. Legresley lors du visionnement de la séance du conseil, et aurait même dû consulter un professionnel de la santé. La mairesse, la préfète et un autre membre du conseil lui auraient recommandé de déposer une plainte en vertu du Code d’éthique et de déontologie.
M. Legresley a plaidé devant la CMQ que cette plainte de M. Fullum était en réaction à la plainte en éthique qu’il a lui-même déposée contre la mairesse. Selon lui, il s’agirait d’une vengeance de la mairesse, qui aurait eu l’intention, le 11 août 2014, de discréditer son travail de conseiller.
Il a cependant admis avoir « débordé » puisque pendant cette période, il vivait un stress énorme consécutif à l’état de santé de deux membres de sa famille et de ses nombreuses charges à titre de conseiller. Il a indiqué que ses propos envers monsieur Fullum étaient injustifiés et qu’il n’avait pas l’intention de récidiver. Il a conclu sa défense en donnant la main au plaignant et dit regretter ces évènements malheureux.
Au final, la Commission a conclu que la conduite de Luc Legresley constituait un manquement à l’article 3 du Code d’éthique et de déontologie à l’intention des élus de la Ville de Chandler. À ce titre, elle a imposé une réprimande au conseiller.