ENQUÊTE – Les sœurs Noémi et Audrey Bélanger, décédées le 13 juin 2012 dans une chambre d’hôtel en Thaïlande, sont «fort probablement» mortes intoxiquées par un pesticide.
Selon la coroner Renée Roussel, qui présentait les conclusions de son enquête hier matin, les deux sœurs originaires de Pohénégamook, dans le Bas-Saint-Laurent, aurait été en contact avec de la phosphine. Ce pesticide est interdit pour la fumigation des chambres d’hôtel en Thaïlande, mais est fréquemment utilisé de façon clandestine pour tuer des punaises de lit.
La phosphine peut tuer tout ce qui vit rapidement en ne laissant pratiquement aucune trace dans l’environnement ou dans l’organisme.
La Dre Roussel a toutefois souligné que la substance ayant provoqué la mort des sœurs Bélanger «n’a malheureusement pas pu être identifiée formellement». Dans son rapport, elle rejette la conclusion du médecin légiste thaïlandais quant à la substance en cause, soit le DEET, puisque la concentration trouvée ne serait ni toxique ni mortelle. Le DEET est un produit chimique couramment utilisé pour éloigner les insectes piqueurs.
Noémi Bélanger, 20 ans, et sa soeur Audrey, 26 ans, ont été retrouvées dans leur chambre de l’hôtel Phi Phi Palms Residence deux jours après leur décès.
Depuis 2009, une vingtaine de touristes occidentaux sont morts dans des circonstances similaires dans des pays d’Asie du Sud-Est. Ils présentaient les mêmes signes et symptômes que les sœurs Bélanger. Les autorités des pays des ressortissants décédés croient tous que la phosphine est en cause, sans pouvoir le confirmer.
La famille Bélanger s’est dite satisfaite du rapport du coroner. «On se doutait que c’était la phosphine. […] On savait que c’était quelque chose d’anormal qui était arrivé», a affirmé à Radio-Canada Carl Bélanger, le père des deux sœurs.
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