Au terme d’un procès qui aura duré près d’un an, Steven Donusz a été finalement reçu sa sentence, soit 30 mois de prison.
Steven Donusz avait été reconnu coupable, le 8 juillet dernier, de chefs d’accusation à caractère sexuel impliquant une personne d’âge mineur.
Le juge Jules Berthelot a dû trancher puisque le procureur de la Couronne, Me Simon Murray et l’avocat de la défense, Me Hugo Caissy, n’ont pas réussi à s’entendre sur une suggestion commune à présenter à la cour.
D’un côté, Me Murray évoque qu’il y a plusieurs facteurs aggravants dans le cas de Steven Donusz. Il a notamment évoqué l’absence d’empathie envers la victime, l’abus de confiance envers la victime, une collaboration mitigée avec l’agent de probation à la suite du prononcé du verdict ainsi qu’un risque élevé de récidive. Me Murray base ces affirmations sur les rapports présentenciels qui ont été déposés par l’agent de probation ainsi qu’un psychologue. « Selon le rapport, M. Donusz est en quête de déresponsabilisation de ses actes, il a une honnêteté vacillante et rejette la responsabilité de ses gestes sur la victime, ayant son propre sort comme seule préoccupation. »
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Le procureur de la Couronne a également soulevé que son noyau familial ne représentait pas un encadrement positif pour lui. C’est en s’appuyant sur ces raisons que Me Simon Murray a demandé une peine d’emprisonnement de trois à quatre ans.
La défense réplique
Du côté de la défense, Me Hugo Caissy a plaidé que son client avait des problèmes mentaux et qu’il avait finalement manifesté de l’empathie envers la victime dans les jours précédant sa sentence. Me Caissy a également mentionné qu’il n’avait pas d’antécédents judiciaires et qu’une peine de prison, même minimale, aurait un effet dissuasif.
Le juge Berthelot a finalement tranché pour 30 mois de prison et une inscription à vie sur la liste des délinquants sexuels. « Ce ne sont pas des gestes banals. Ses aveux tardifs ressemblent davantage à un appel à la clémence.
Lorsque demandé s’il avait quelque chose à ajouter, Steven Donusz a exprimé des regrets à l’égard de la victime pour une première fois pendant les procédures. « J’ai le plus grand regret envers la victime et je demande le pardon. »
Alors qu’il était escorté vers le fourgon cellulaire, l’accusé s’est adressé aux journalistes en scandant: « Ce n’est pas fini! »