La cause de l’incendie était toujours inconnue au moment d’écrire ces lignes.
Crédit photo : Photo Thierry Haroun
(Un texte de Thierry Haroun) – Pas moins de 75 personnes viennent de perdre leur emploi suivant le feu qui a ravagé l’usine de transformation du Marché Blais, à Pabos, dans la nuit de dimanche à lundi.
La scène est cauchemardesque: l’usine bien connue dans la région n’était plus qu’un amas de bois brûlé et de cendres éparpillées sur des dizaines de mètres. Bref, l’enfer s’est abattu sur ce coin de Chandler en pleine nuit, sans crier gare. Au moment de notre arrivée sur les lieux, une douzaine de pompiers étaient encore sur place pour surveiller le tout, accompagnés de la Sûreté du Québec et de Transports Québec.
Seul le bâtiment servant de poissonnerie, adjacent à l’usine disparue, est demeuré debout. Nous y sommes entrés pour rencontrer le copropriétaire Richard Blais et son équipe, visiblement dévastés par cette situation, et avec raison. D’autant plus que 75 emplois viennent d’être perdus alors que la saison de pêche ne fait que commencer et que le programme d’assurance-emploi était arrivé à échéance pour les employés. « Beaucoup d’employés sont venus ce matin et pleuraient. C’est aussi une lourde perte pour la région », fait valoir Richard Blais.
Le porte-parole de la Sûreté du Québec, Claude Doiron, indique que l’enquête est présentement confiée au Service incendie de Chandler et qu’elle leur serait confiée s’il advenait la découverte d’un indice suspect ou douteux, ce qui n’est pas le cas pour le moment.
De tout cœur avec les sinistrés
De son côté, la mairesse de Chandler Louisette Langlois est sous le choc. « Ça fait longtemps que cette entreprise, qui était de grande qualité, existait. Écoutez, je suis de tout cœur avec toutes les personnes concernées et on demande de l’aide aux paliers gouvernementaux pour aider l’entreprise et trouver du travail aux employés. Peut-être bien que d’autres usines auront besoin d’eux », espère-t-elle.
Jointe quelques minutes plus tard, la ministre fédérale Diane Lebouthillier se dit elle aussi de tout cœur avec l’entreprise et les employés en précisant que déjà les industriels de la région sont à pied d’œuvre pour reclasser les travailleurs concernés. « Effectivement, je peux vous confirmer ce matin que déjà les industriels se sont mobilisés pour leur trouver du travail. »