La porte-parole du Regroupement des employeurs du secteur bioalimentaire, Sylvie Ritchie.
Crédit photo : Photo Gracieuseté
(Un texte de Thierry Haroun) – Des 75 personnes qui ont perdu leur emploi à la suite du feu qui a ravagé lundi matin l’usine de transformation du Marché Blais à Pabos, certains ont déjà retrouvé un emploi .
Les cendres de cette usine – véritable référence du secteur – fumaient encore que déjà, le Regroupement des employeurs du secteur bioalimentaire, regroupant plusieurs usines de transformation des produits marins de la MRC du Rocher-Percé, s’est mis à la tâche pour reclasser les 75 travailleurs qui ont perdu leur emploi et dont les prestations d’assurance-emploi arrivaient à échéance. La porte-parole du Regroupement, Sylvie Ritchie, confirme l’effort concerté. « J’ai contacté à plusieurs reprises les industriels, qui sont d’ailleurs intéressés à faire l’embauche des travailleurs du Marché Blais. »
Et du travail, les sinistrés de cette entreprise mise sur pied en 1970 en trouveront assurément, indique Sylvie Ritchie, confirmant ainsi ce que laissait entendre en nos pages la ministre fédérale Diane Lebouthillier. « Oui, les usines de pêche sont en pénurie de main-d’œuvre. Et on sait que des industriels ont déjà embauché des travailleurs temporaires étrangers [venus du Mexique] et il y a toujours de la place disponible pour combler les postes dans les usines de transformation », souligne la porte-parole.
Concrètement
Non seulement des usines se sont portées volontaires à l’embauche dès lundi, mais des travailleurs du Marché Blais sont déjà embauchés ailleurs, rappelle Sylvie Ritchie. «En effet, j’ai parlé à M. Roch Lelièvre qui est intéressé à embaucher des personnes, tout comme Les Poissons Salés Gaspésiens et Les Crustacés de Gaspé [à Grande-Rivière]. Et je vous dirais que les secrétaires d’usines à qui j’ai parlé m’ont dit que des travailleurs du Marché Blais sont allés les voir et ils ont déjà été embauchés. »
Vérification faite, Roch Lelièvre, propriétaire de Lelièvre, Lelièvre et Lemoignan, située à Sainte-Thérèse-de-Gaspé, nous a confirmé être intéressé à embaucher de ces travailleurs, voire une vingtaine, et ce, pour une année. Ces derniers pourront retourner à leur ancien emploi une fois l’usine reconstruite, le cas échéant. Les sinistrés qui cherchent un emploi sont d’ailleurs invités à se présenter au bureau du Regroupement, situé à l’ÉPAQ à Grande-Rivière, ou peuvent directement appeler Sylvie Ritchie au 418 689-9755.