L’Anse-du-Nord de Percé où l’implantation d’un quai sera étudiée.
Crédit photo : Photo Ariane Aubert Bonn
(Un texte d’Ariane Aubert Bonn) – C’est un retour à la case départ dans l’élaboration du nouveau quai à Percé, alors que la ville commande une étude de faisabilité pour une toute nouvelle infrastructure non pas à son emplacement actuel, mais dans l’Anse-du-Nord.
La première étape de consultation a été menée par le ministère des Pêches et Océans (MPO) auprès des utilisateurs du quai, afin de mettre sur pied un croquis qui corresponde à leurs besoins. Toutefois, le projet qui a été présenté est « inacceptable », selon la mairesse Cathy Poirier. Celle-ci rapporte que l’infrastructure proposée par le fédéral pour cession au provincial est munie d’un enrochement. « Mais ce n’est pas ça le problème majeur », ajoute-t-elle. L’infrastructure, pensée pour durer 50 à 75 ans, ferait six mètres de hauteur. « C’est trois mètres de plus que le quai actuel, ce qui ferait en sorte qu’à certains endroits, sur la promenade qu’on vient de compléter, on ne verrait plus le Rocher », illustre la mairesse. Cette hauteur découle d’une prévision de la montée du niveau des océans, de façon à ce que le quai ne soit jamais submergé. Rappelons que 20 millions de dollars viennent d’être investis dans la promenade, la recharge de plage et les infrastructures environnantes.
Devant la situation, la ville de Percé commande au ministère des Pêches et Océans une étude de faisabilité dans l’Anse-du-Nord. « Historiquement, c’est là qu’on mettait les quais, rappelle Cathy Poirier. On est davantage protégé des courants dans cette anse-là et l’eau est plus profonde ».
Toutefois, celle-ci est catégorique. « Ce qu’on demande, c’est d’évaluer la faisabilité de la chose. On retourne sur la table à dessin. Ce n’est en rien un engagement à bâtir le quai à cet endroit-là. » Elle doute également du fait que le fédéral investirait davantage que prévu dans un nouveau projet. L’étude de faisabilité, financée à 100% par le MPO, permettra simplement d’évaluer toutes les options possibles avant de prendre une décision.
« Je ne veux pas qu’on se rappelle de moi comme celle qui a caché la vue sur le Rocher », conclut la mairesse de Percé, qui souhaite impérativement qu’une solution compatible avec la vocation touristique des lieux soit proposée.