La capitale touristique de la Gaspésie, qui plus est l’icône québécoise par excellente pour les vacances, Percé, est à sec pour l’hiver. Les automobilistes, tout comme les motoneigistes, ne pourront faire le plein, à moins de se déplacer dans les villages voisins.
C’est la situation qui prévaut depuis quelques semaines alors que le Dépanneur et la Station-service Després, unique fournisseur de carburant dans le village, a fermé ses pompes.
Très peu loquace, Mme Aurore Desprès, du commerce en question, nous a simplement dit que la station d’essence est fermée pour l’hiver ainsi que le dépanneur. « Les ventes ne sont pas là et tu n’as qu’à te promener dans le village aujourd’hui… », affirme Mme Desprès expliquant par là le peu de monde qu’on rencontre dans Percé l’automne venu.
Elle indique aussi que de nombreux commerces dans le village ferment avec la venue de l’automne. Elle rappelle aussi qu’elle possède le dépanneur et la station d’essence depuis les onze dernières années. Elle ferme ces commerces depuis bientôt quatre ans.
Aux motoneigistes
De son côté, M. Jean-Pierre Lepage de l’Auberge La Table à Roland (voisin de la station d’essence) fournissait de la gazoline aux motoneiges au cours de l’hiver dernier, un service très apprécié d’ailleurs.
« Mais cette année… je ne crois pas fournir de l’essence. Présentement, on m’empêche de vendre du gaz », dit-il. M. Lepage explique avoir un permis de la ville de Percé pour faire ce commerce.
Le ministère des Ressources naturelles « ne veut pas que je vende du gaz. Il veut que je m’installe un réservoir hors terre, clôturé pour la sécurité. C’est un investissement d’environ 10 000 $ pour trois mois par année et ça ne m’intéresse pas », ajoute M. Lepage.
« Moi, je veux rendre service aux motoneigistes. Ma décision n’est pas coulée dans le ciment présentement et on est en train de vérifier ça. La Ville m’appuie dans ce dossier-là, mais ce qui m’arrête, c’est le ministère », dit le propriétaire de la Table à Roland.
Du pareil au même…
Pour le maire de Percé, André Boudreau, « il n’y a pas grand changement par rapport à l’an dernier. C’est toujours la même histoire et les mêmes raisons. Et d’une année à l’autre, on ne sait pas comment les motoneiges vont se ravitailler rendues à Percé. »
Le maire avance aussi que l’an dernier, « il n’y pas eu de problème avec le concours du propriétaire de l’Auberge La Table à Roland (un des seuls ouverts au cours de l’hiver) qui fournissait de l’essence à sa clientèle de motoneigistes. »
Pour les Percéens, André Boudreau précise qu’il n’y a pas, là non plus, de problème. « Les résidents de Percé vont à Barachois (20 km environ) ou encore à Cap-D’Espoir (15 km environ).
Pour ce qui est des motoneigistes, le maire Boudreau explique que c’est de ce côté qu’est le problème, mais… « La clientèle (motoneigistes) est avisée est ils s’assurent de faire des réserves. Et, sans qu’on le dise, il y a sans doute du monde qui les alimente en essence… L’an dernier, personne ne s’est plaint d’avoir manqué de l’essence dans le village.»