Crédit photo : Photo Ariane Aubert Bonn
(Un texte d’Ariane Aubert Bonn) – Les élus de Chandler mandatent leur directeur général pour la mise sur pied d’une politique contre le harcèlement envers eux-mêmes ainsi que les employés municipaux.
La dernière assemblée municipale de Chandler a commencé sur une note glaciale, alors que la mairesse Louisette Langlois a d’emblée dénoncé l’ambiance toxique dans laquelle se déroulaient les réunions de travail. Attaques personnelles, insultes, non-respect du décorum; elle tenait à ce que la population soit informée de la situation. « Un conseiller m’a confié avoir mal au ventre dès le midi quand il savait qu’on avait une réunion le soir, ça ne peut plus continuer comme ça », affirme-t-elle. Dans son allocution à la population, elle a été très claire : « Je ne me laisserai pas intimider ».
Les autres membres du conseil visés par les propos de la mairesse ne se sont pas retenus de répliquer à demi-mot tout au long de la réunion en affirmant eux aussi que l’ambiance était insoutenable.
Volonté de rétablir l’équilibre?
Parallèlement à ce contexte d’incompatibilité et de tension entre les membres du conseil, ces derniers ont choisi de mandater le directeur général Roch Giroux pour la mise sur pied de deux politiques contre le harcèlement: une pour les élus et une pour les employés municipaux. Si la majorité des conseillers s’entendent sur l’importance de prémunir à la fois les employés et eux-mêmes contre le harcèlement, ils ont toutefois longuement débattu sur la forme que devait prendre la politique, à savoir si un seul document devait être utilisé ou si les élus devaient faire l’objet d’une politique à part. Encore là, les couteaux volaient bas, puisque la seconde option promettait de générer des coûts supplémentaires. Le vote a tranché.
« Il y a des conseillers qui nous ont demandé la mise sur pied de la politique contre le harcèlement. Alors on a dit oui, on va la faire. Et on a trouvé un moyen de protéger les élus aussi. Mais il y en a qui n’en voulaient pas pour les élus, ce qui envoie un autre signal », affirme Louisette Langlois, admettant ainsi un doute envers la volonté de certains membres du conseil de vraiment vouloir travailler dans le respect.