Dans le cadre de la réunion des directeurs généraux en Floride cette semaine, un des sujets les plus importants est la façon d’augmenter le nombre de buts dans les matchs de la LNH.

Ce que la LNH devrait regarder plus attentivement est le nombre de chances de marquer. Ce qui rend le jeu spectaculaire n’est pas le nombre de fois où la lumière rouge scintille, mais la vitesse à laquelle les joueurs d’aujourd’hui foncent vers le filet pour créer des opportunités de marquer.

Martin McGuire

La solution facile pour la LNH, le commissaire Gary Bettman et les dirigeants, est de s’attaquer aux pauvres gardiens de but. Sauf que ce n’est pas une majorité de dirigeants qui croient que le nombre de filets, qui ne cesse de diminuer depuis quelques années, est un réel problème quant à la qualité du spectacle offert.

Ce que la LNH devrait regarder plus attentivement est le nombre de chances de marquer. Ce qui rend le jeu spectaculaire n’est pas le nombre de fois où la lumière rouge scintille, mais la vitesse à laquelle les joueurs d’aujourd’hui foncent vers le filet pour créer des opportunités de marquer.

La LNH a fait des pas de géant ces dernières années pour diminuer la bagarre, ce qui devenait problématique pour le sport. Même si certains marchés à la mentalité traditionnelle, comme Philadelphie et Boston, croient que cela sert comme mise en marché au sport, une majorité de dirigeants a effectué un changement de mentalité qui a grandement aidé le hockey.

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Maintenant, ils devront changer aussi leur mentalité pour décider de ce qu’est le « spectaculaire » dans le sport.

Dans les années 80 et mi-90, l’aspect vendeur du hockey était dans les mains de joueurs exceptionnels comme Gretzky, Lemieux et Messier, qui ont établi des records de buts qui sont à peine atteignables pour les joueurs d’aujourd’hui. Le sport a changé, les entraîneurs étaient davantage des meneurs d’hommes que des tacticiens. Aujourd’hui, en plus d’être de fins psychologues, ceux qui dirigent les joueurs sont supportés par un nombre de plus en plus important d’adjoints ayant accès à une technologie qui leur permet d’anticiper les moindres faits et gestes de l’adversaire.

Le golf, à titre d’exemple, a accepté aujourd’hui la puissance de ses athlètes qui forment l’élite de son sport. Le tennis compose maintenant avec des bras puissants d’athlètes de haut niveau, de sorte que le jeu se base en fond de terrain. Le hockey, lui, devra accepter que les gardiens de but, contrairement aux années 70, 80 et même au début des 90, sont maintenant parmi les meilleurs athlètes de leur sport.

La faiblesse du dollar canadien empêchera la LNH d’accroître ses revenus de façon substantielle cette année. Malgré cela, les spectateurs sont au rendez-vous. Nos résultats à la radio, dans le marché du Canadien de Montréal, démontrent que les amateurs sont de plus en plus fidèles. Et à la télé, malgré l’absence anticipée de nos sept équipes canadiennes en séries, obtiennent des résultats forts acceptables.

La question que les dirigeants doivent se poser est donc: ont-ils encore la bonne lecture de ce que le public considère comme du bon hockey?

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Martin McGuire