La ville et le Club nautique de Percé ne s’entendent pas

Le pavillon des Grandes marées a été inauguré à la fin juin à Percé.

Crédit photo : Photo Ariane Aubert Bonn

(Un texte d’Ariane Aubert Bonn) – La ville et le Club Nautique de Percé ne s’entendent pas sur les termes d’occupation du nouveau pavillon des Grandes Marées, en plein cœur du centre-ville.

Ce dernier a été dessiné en fonction d’une occupation par un club nautique, en collaboration avec celui qui occupait le bâtiment précédant la reconstruction. Toutefois, maintenant que le bâtiment est livré, la ville de Percé ne s’entend pas avec son locataire sur les termes du contrat d’occupation des lieux. Une entente temporaire a été conclue pour pouvoir permettre de poursuivre les négociations jusqu’en novembre.

Sans conseil

L’absence de quorum après la démission d’une majorité du conseil municipal de Percé en 2016 a fait en sorte que le dossier et les communications avec le Club ont été gérés par la Commission municipale du Québec. Une entente sommaire a été conclue avec l’organisme devant occuper les lieux. Leurs taxes impayées ont été radiées.

Toutefois, ce n’était pas suffisant selon la mairesse de Percé, Cathy Poirier. « Dans la quittance, il y avait un engagement disant que le Club nautique pourrait occuper le nouveau bâtiment à construire en 2018, mais sans aucune précision. Il n’était pas écrit le montant à payer pour occuper les lieux, ni la durée, ni la superficie qui pourrait être utilisée. » Pour la mairesse, il revenait donc au nouveau conseil d’établir les balises de cette occupation.

Pourparlers

Les négociations avec le Club nautique ont commencé en janvier, mais les choses ont commencé à se détériorer lorsque les questions de coûts ont été abordées. « Tout semblait bien aller jusqu’à ce qu’on parle d’un temps d’occupation et d’une somme pour occuper les lieux. Ça reste un bâtiment municipal qui vaut 2,3 millions de dollars qui appartient à l’ensemble de la communauté », fait remarquer Cathy Poirier.

Celle-ci ajoute que le Club nautique avait eu un privilège d’occupation par le passé et qu’il espérait pouvoir occuper le bâtiment à vie. « Pour moi et le conseil municipal, c’était inconcevable d’autoriser l’occupation à vie d’un bâtiment municipal. Ça a été notre premier litige. »

La mairesse de Percé aborde ensuite la question budgétaire en indiquant que l’évaluation des coûts générés par le bâtiment a été établi à 15 000$ par année. « Le Club nautique nous a répondu par voie de mise en demeure que 15 000$, c’était un montant abusif et excessif. »

Couper la poire en deux

C’est à la suite de ces deux mésententes que le conseil municipal a proposé à l’organisme de n’occuper qu’une partie du bâtiment pour un loyer moindre, soit 6 400$, ce qui lui permettrait de rentabiliser autrement entre autres le hall d’entrée pour d’autres utilisations en offrant seulement une partie du rez-de-chaussée et du sous-sol au Club.

« Là, la superficie ne convenait pas non plus, indique Cathy Poirier. Aujourd’hui, on a réussi à s’entendre pour une occupation provisoire, pour la saison 2018. On se donne jusqu’au 30 novembre mais ce délai pourrait être étiré pour en arriver à une entente à plus long terme », conclut la mairesse. Cette entente provisoire inclut l’occupation de la partie centrale du rez-de-chaussée et du sous-sol pour 6 400 $, mais la municipalité se réserve des espaces sur les deux étages, dont le hall d’entrée.

La mairesse indique ne pas connaître les dépenses liées à l’occupation de l’ancien bâtiment par le Club, mais précise que le nouveau forfait se veut une formule globale pour assumer les coûts que pourrait générer la bâtisse. Le Club nautique de Percé sera approché afin de connaître sa version des faits.